Didier Super - un concert
Je vais rarement à des concerts. En fait le seul groupe pour lequel j'ai décidé d'acheter des billets fut Muse à Bercy. Et c'était plutôt excellent. Mon deuxième essai est donc Didier Super à la Maroquinerie. Le 24 janvier 2005.
Avant tout sachez que son site vous le présentera mieux que moi. En plus il est drôle.
Un peu d'histoire. La première fois que j'ai lu son nom, ce fut dans Télérama. Eh oui je lis Télérama, aussi loin que je me souvienne de ma vie, il y a toujours eu des Téléramas qui traînait. A vrai dire je ne prête qu'une attention minime à la critique de son disque. Ce qui attira mon attention fut le fait que Télérama met plutôt très rarement aucun f à un disque, les notations allant de 0 à ffff i.e. l'album est une grosse merde. Ici, le critique procède à une mise au pilori (peut-être au second degré) en règle de l'album et de l'artiste. Etonnant. On peut retrouver la critique sur le site de Télérama. Fin du premier acte.
Quelques mois après, mon frère me conseille d'écouter le disque d'un chanteur hors norme et très drôle. C'est Didier Super. Il m'en parle avec enthousiasme et m'annonce même qu'il se rendra à son concert, chose qu'il ne fait pas plus que moi. Et j'écoute à mon tour. Je ne dirais pas que c'est une révélation mais j'ai rarement, jamais, écouté des paroles aussi nihilistes et anti-tout. C'est très très drôle. Didier Super se moque de tout. Son album s'appelle d'ailleurs : "Mieux vaut en rire que de s'en foutre". En moins de trente minutes, on découvre des titres comme "Club des catholiques", "arrête de t'la pêter", "Marre des pauvres" (à mourir de rire) et deux vrais tubes, "ben t'es con" et "y'en a des biens".
Alors moi aussi, je me dis que je devrais aller au concert.
19h50. Nous avons traîné trop longtemps dans le métro mais nous sommes enfin arrivés à Gambetta. Un peu de marche, Il fait froid. La salle, La Maroquinerie, est à une dizaine de minutes. Le concert doit commencer à 20h. Il y a du monde dans le couloir d'entrée mais pas tant que ça. Ma petite amie me dit qu'il y a beaucoup de jeunes insinuant ainsi que nous sommes vieux. Elle a un peu raison et je devine que je suis le seul à porter un costard. Le cycle de la vie.
Je remarque que beaucoup de gens fument. Le tabac a de beaux jours devant lui. C'est les parents finançant l'argent de poche qui doivent faire la gueule. Je pourrais faire des dizaines de remarques comme celles-ci. Mais cela ne ferait qu'alourdir mon naturel de vieux se dirigeant inéluctablement dans les rangs des conservateurs. Je me souviens d'une époque pourtant pas si lointaine où j'assistais aux réunions des MJS. Mais je m'égare.
Il y a quand même une forte odeur de shit.
20h20. Le concert ne commence pas. Nous sommes encore dans la file d'attente. 20h40. La billetterie ouvre (!). A l'intérieur, des jeunes un peu plus beaux que la moyenne avec cet air si particulier des gens qui sont de l'autre côté du miroir.
Dans peu de temps nous investirons la salle. Je choisis des places stratégiques sur une marche de manière à bien voir la scène une fois que la foule se tiendra debout. Bon choix. Nous avons une bonne visibilité. Nous sommes environ 400.
Le spectacle commence.
Deux personnes s'installent sur scène. Nous nous demandons si l'un d'eux est Didier Super mais non. Fichtre, c'est la première partie. Un groupe lillois nommé "reprises de tête". Héhé. Je trouve ça drôle. Le groupe se présente comme une mouvance de la VAP, la Variété Approximative de Proximité. Hervé, le chanteur, annonce que lui et son guitariste Jean Claude vont reprendre des chansons françaises célèbres issues de petits recueils colorés des éditions Paul Beuscher.
La première partie permet au spectateur de distinguer les gros lourds de devant ainsi qu'un parigot pure souche qui joue les faux provocateurs criant des "chante!" à Hervé. C'est vrai que celui-ci passe plus de temps à parler de ses chansons qu'à les interpréter. Nous entendons aussi bien du Paul Valéry que du Michelle Torr en passant par une inoubliable reprise de "Surprise Party" de La Compagnie Créole.
Outre des blagues vaseuses autour des lapins racontée par Jean Claude, nous apprenons le passé du groupe, parsemé de spectacles de rue. Hervé narre sa passion de la scène et nous affirme que le pape lui même a fait du théâtre : "mais il a été récupéré par le système depuis". Le tout se passe dans une ambiance chaleureuse. Bien que le public, moi inclus, attende la vraie vedette, il est réceptif.
Mais l'impatience ne tarde pas. Tout comme la première partie qui clôture sur du rap et une reprise de POE, Passage à l'Acte Oedipien, groupe reprenant lui-même, mais dans des versions expurgées, les textes de NTM. Et c'est tout pour eux.
De nouveau l'attente. Nous nous asseyons. Mais pas longtemps. Les lumières s'éteignent. La scène aussi s'obscurcit. La foule crie et applaudit. La musique démarre en play-back. Didier surgit tout en vitesse. A côté de lui, une jeune femme à l'air caustique avec des cheveux courts plaqués et des lunettes d'intello, attend sur scène les mains derrière le dos. Nous apprendrons plus tard que c'est la bassiste/pianiste. En la voyant jouer tout simplement. Mais là personne ne joue. C'est un vrai play-back de la chanson "Y'en a marre des pauvres". Super commence donc par le foutage de gueule dans la rigolade. Mon frère m'avait prévenu alors je ne suis pas étonné. Par la suite, il chantera vraiment, revêtu de son désormais célèbre sous pull marron.
Son spectacle semble bien rodé. Face au public qui connaît ses chansons par coeur, il joue la surprise en changeant certaines paroles commençant par une variante hilarante de "Y'en a marre des pauvres" intitulée (de mémoire) "pas facile d'être riche". Vient maintenant la chanson "ben t'es con", ma préférée. Je ne résiste pas à l'envie de retranscrire les paroles du tube :
T'as commandé un steak frites alors
que t'aime pas les frites et en plus t'es végétarien. Eh ben t'es con!
T'es resté honnête avec les gens alors
que t'es le seul gars (comme ça) à trente bornes à la ronde. Eh ben t'es con!
Tu préfères bosser à la chaîne alors
tu te ferais dix fois plus si tu vendais du shit. Eh ben t'es con!
Eh toi Johnny Haliday, tu t'ai jamais demandé pourquoi
ton prénom c'est devenu une expression? Eh ben t'es con!
Tu préfères aller à la messe tous les dimanches matins
alors que ta place c'est à l'hospice. Eh ben t'es conne!
Tu préfères te taper ta femme
alors que t'as les moyens de te payer une pute. Merci!
(+ un inédit au concert : "T'as des dreadlocks et tu joue du jumbe et tu te crois original, eh ben t'es con.")
Moment intense. Et aussi un certain plaisir d'entendre autre chose que le politiquement incorrect correct. Entre deux chansons, Super raconte des blagues glauques tendance pédophile. Et sur une blague vaseuse à propos des homosexuels, la foule semble consternée alors il balance :"Ah j'avais oublié que j'étais à Paris". Anthologique.
Il continue sur sa lancée. Il va entonner "Rêve d'un monde". Il explique que cette chanson dénonce toute forme de racisme sauf le racisme anti-blanc : "parce sinon c'est moi qu'on traiterait de raciste".
Le premier tiers approche. Il laisse la fille, qu'il présente comme un garçon, chanter "Petit empereur de Chine". Lui se précipite entre les spectateurs à l'arrière de la salle sur un petit podium pour la suite de son concert. Il insulte les spectateurs du premier rang les qualifiant de mongols.
Ses chansons ressemblent à des chansons de colo. Il est d'ailleurs passé par là en tant qu'animateur je crois. Le refrain est entêtant et les couplets sont simples. Mais les paroles changent, bien sur, comme détournées. Peut-être une des forces de ses chansons : le détournement pour mieux provoquer et faire rire.
Super chante encore des textes écrits spécialement pour sa tournée. Sur l'air de "Petit Caniche (Peluche pour Vieux)", il "improvise" un "Petit Anarchiste". Il oublie ou fait semblant d'oublier les paroles :"Ca me fait toujours ça quand je vois un beau visage... mais ici ça me le fait quand même". Tout le monde rit. Nous sommes tous moches, c'est génial.
Il reviendra sur la vraie scène pour "faire plaisir aux mongols" qui crient pour un oui ou pour un non. Excités par sa chanson "On va tous crever", ils entament un pogo. Heureusement nous sommes suffisamment éloignés. Super lui-même se jette dans la foule, transporté et ballotté pendant une vraie minute. Il termine par son grand tube "Y'en a des biens" (il y a même un clip que l'on trouve sur son site). Il quitte la scène.
Il y a un rappel. Evidemment. Son répertoire est encore sommaire et le public a bien remarqué qu'il n'a pas interprété "Le club des Catholiques". C'est curieux mais je trouve que les paroles de la chansons sont drôles et le point de vue (Jésus de nos jours) assez original mais dans une vaine provocatrice relativement consensuelle. Il est en effet facile de nos jours d'attaquer L'Eglise et les catholiques plus que toute autre religion. Question de mode, de culture, de molesse ou de tolérance? Un peu de tout peut-être.
Je me dis que je suis quand même heureux de voir autant de gens apprécier l'artiste.
Il termine en présentant sa bassiste et dit : "Il a un prénom de fille, Carole, mais c'est un garçon. Il va chanter une chanson." Carole chantonne "j'aime les filles......" de Dutronc. tout le premier couplet. Puis Didier l'interrompt en chantant "Si vous êtes comme ça..... Ben c'est pas normal". Il part.
Il revient pour nous parler des intermittents. Après tout c'est un artiste. Un speech rigolo : un intermittent c'est comme un militaire : l'un fait des spectacles et l'autre la guerre sauf qu'il y a un de ces groupes où on paye leurs répétitions. Il balance : "De toute façon vous en avez rien à foutre des problèmes des autres" et là un mec répond : "On n'est pas des moutons". Didier rebondit : "Mais si t'es un mouton, regarde toi avec ton cuir et ta bière ....(le mec est cassé)..... Mais on t'aime biiiiiiiiiennn!"
Il palabre encore quelques instants mais ne crache pas comme il le faisait en début de concert et il conclue par un définitif "Cassez-vous". Tout le monde part. Comme des moutons. Qui en redemandent.
Avant tout sachez que son site vous le présentera mieux que moi. En plus il est drôle.
Un peu d'histoire. La première fois que j'ai lu son nom, ce fut dans Télérama. Eh oui je lis Télérama, aussi loin que je me souvienne de ma vie, il y a toujours eu des Téléramas qui traînait. A vrai dire je ne prête qu'une attention minime à la critique de son disque. Ce qui attira mon attention fut le fait que Télérama met plutôt très rarement aucun f à un disque, les notations allant de 0 à ffff i.e. l'album est une grosse merde. Ici, le critique procède à une mise au pilori (peut-être au second degré) en règle de l'album et de l'artiste. Etonnant. On peut retrouver la critique sur le site de Télérama. Fin du premier acte.
Quelques mois après, mon frère me conseille d'écouter le disque d'un chanteur hors norme et très drôle. C'est Didier Super. Il m'en parle avec enthousiasme et m'annonce même qu'il se rendra à son concert, chose qu'il ne fait pas plus que moi. Et j'écoute à mon tour. Je ne dirais pas que c'est une révélation mais j'ai rarement, jamais, écouté des paroles aussi nihilistes et anti-tout. C'est très très drôle. Didier Super se moque de tout. Son album s'appelle d'ailleurs : "Mieux vaut en rire que de s'en foutre". En moins de trente minutes, on découvre des titres comme "Club des catholiques", "arrête de t'la pêter", "Marre des pauvres" (à mourir de rire) et deux vrais tubes, "ben t'es con" et "y'en a des biens".
Alors moi aussi, je me dis que je devrais aller au concert.
19h50. Nous avons traîné trop longtemps dans le métro mais nous sommes enfin arrivés à Gambetta. Un peu de marche, Il fait froid. La salle, La Maroquinerie, est à une dizaine de minutes. Le concert doit commencer à 20h. Il y a du monde dans le couloir d'entrée mais pas tant que ça. Ma petite amie me dit qu'il y a beaucoup de jeunes insinuant ainsi que nous sommes vieux. Elle a un peu raison et je devine que je suis le seul à porter un costard. Le cycle de la vie.
Je remarque que beaucoup de gens fument. Le tabac a de beaux jours devant lui. C'est les parents finançant l'argent de poche qui doivent faire la gueule. Je pourrais faire des dizaines de remarques comme celles-ci. Mais cela ne ferait qu'alourdir mon naturel de vieux se dirigeant inéluctablement dans les rangs des conservateurs. Je me souviens d'une époque pourtant pas si lointaine où j'assistais aux réunions des MJS. Mais je m'égare.
Il y a quand même une forte odeur de shit.
20h20. Le concert ne commence pas. Nous sommes encore dans la file d'attente. 20h40. La billetterie ouvre (!). A l'intérieur, des jeunes un peu plus beaux que la moyenne avec cet air si particulier des gens qui sont de l'autre côté du miroir.
Dans peu de temps nous investirons la salle. Je choisis des places stratégiques sur une marche de manière à bien voir la scène une fois que la foule se tiendra debout. Bon choix. Nous avons une bonne visibilité. Nous sommes environ 400.
Le spectacle commence.
Deux personnes s'installent sur scène. Nous nous demandons si l'un d'eux est Didier Super mais non. Fichtre, c'est la première partie. Un groupe lillois nommé "reprises de tête". Héhé. Je trouve ça drôle. Le groupe se présente comme une mouvance de la VAP, la Variété Approximative de Proximité. Hervé, le chanteur, annonce que lui et son guitariste Jean Claude vont reprendre des chansons françaises célèbres issues de petits recueils colorés des éditions Paul Beuscher.
La première partie permet au spectateur de distinguer les gros lourds de devant ainsi qu'un parigot pure souche qui joue les faux provocateurs criant des "chante!" à Hervé. C'est vrai que celui-ci passe plus de temps à parler de ses chansons qu'à les interpréter. Nous entendons aussi bien du Paul Valéry que du Michelle Torr en passant par une inoubliable reprise de "Surprise Party" de La Compagnie Créole.
Outre des blagues vaseuses autour des lapins racontée par Jean Claude, nous apprenons le passé du groupe, parsemé de spectacles de rue. Hervé narre sa passion de la scène et nous affirme que le pape lui même a fait du théâtre : "mais il a été récupéré par le système depuis". Le tout se passe dans une ambiance chaleureuse. Bien que le public, moi inclus, attende la vraie vedette, il est réceptif.
Mais l'impatience ne tarde pas. Tout comme la première partie qui clôture sur du rap et une reprise de POE, Passage à l'Acte Oedipien, groupe reprenant lui-même, mais dans des versions expurgées, les textes de NTM. Et c'est tout pour eux.
De nouveau l'attente. Nous nous asseyons. Mais pas longtemps. Les lumières s'éteignent. La scène aussi s'obscurcit. La foule crie et applaudit. La musique démarre en play-back. Didier surgit tout en vitesse. A côté de lui, une jeune femme à l'air caustique avec des cheveux courts plaqués et des lunettes d'intello, attend sur scène les mains derrière le dos. Nous apprendrons plus tard que c'est la bassiste/pianiste. En la voyant jouer tout simplement. Mais là personne ne joue. C'est un vrai play-back de la chanson "Y'en a marre des pauvres". Super commence donc par le foutage de gueule dans la rigolade. Mon frère m'avait prévenu alors je ne suis pas étonné. Par la suite, il chantera vraiment, revêtu de son désormais célèbre sous pull marron.
Son spectacle semble bien rodé. Face au public qui connaît ses chansons par coeur, il joue la surprise en changeant certaines paroles commençant par une variante hilarante de "Y'en a marre des pauvres" intitulée (de mémoire) "pas facile d'être riche". Vient maintenant la chanson "ben t'es con", ma préférée. Je ne résiste pas à l'envie de retranscrire les paroles du tube :
T'as commandé un steak frites alors
que t'aime pas les frites et en plus t'es végétarien. Eh ben t'es con!
T'es resté honnête avec les gens alors
que t'es le seul gars (comme ça) à trente bornes à la ronde. Eh ben t'es con!
Tu préfères bosser à la chaîne alors
tu te ferais dix fois plus si tu vendais du shit. Eh ben t'es con!
Eh toi Johnny Haliday, tu t'ai jamais demandé pourquoi
ton prénom c'est devenu une expression? Eh ben t'es con!
Tu préfères aller à la messe tous les dimanches matins
alors que ta place c'est à l'hospice. Eh ben t'es conne!
Tu préfères te taper ta femme
alors que t'as les moyens de te payer une pute. Merci!
(+ un inédit au concert : "T'as des dreadlocks et tu joue du jumbe et tu te crois original, eh ben t'es con.")
Moment intense. Et aussi un certain plaisir d'entendre autre chose que le politiquement incorrect correct. Entre deux chansons, Super raconte des blagues glauques tendance pédophile. Et sur une blague vaseuse à propos des homosexuels, la foule semble consternée alors il balance :"Ah j'avais oublié que j'étais à Paris". Anthologique.
Il continue sur sa lancée. Il va entonner "Rêve d'un monde". Il explique que cette chanson dénonce toute forme de racisme sauf le racisme anti-blanc : "parce sinon c'est moi qu'on traiterait de raciste".
Le premier tiers approche. Il laisse la fille, qu'il présente comme un garçon, chanter "Petit empereur de Chine". Lui se précipite entre les spectateurs à l'arrière de la salle sur un petit podium pour la suite de son concert. Il insulte les spectateurs du premier rang les qualifiant de mongols.
Ses chansons ressemblent à des chansons de colo. Il est d'ailleurs passé par là en tant qu'animateur je crois. Le refrain est entêtant et les couplets sont simples. Mais les paroles changent, bien sur, comme détournées. Peut-être une des forces de ses chansons : le détournement pour mieux provoquer et faire rire.
Super chante encore des textes écrits spécialement pour sa tournée. Sur l'air de "Petit Caniche (Peluche pour Vieux)", il "improvise" un "Petit Anarchiste". Il oublie ou fait semblant d'oublier les paroles :"Ca me fait toujours ça quand je vois un beau visage... mais ici ça me le fait quand même". Tout le monde rit. Nous sommes tous moches, c'est génial.
Il reviendra sur la vraie scène pour "faire plaisir aux mongols" qui crient pour un oui ou pour un non. Excités par sa chanson "On va tous crever", ils entament un pogo. Heureusement nous sommes suffisamment éloignés. Super lui-même se jette dans la foule, transporté et ballotté pendant une vraie minute. Il termine par son grand tube "Y'en a des biens" (il y a même un clip que l'on trouve sur son site). Il quitte la scène.
Il y a un rappel. Evidemment. Son répertoire est encore sommaire et le public a bien remarqué qu'il n'a pas interprété "Le club des Catholiques". C'est curieux mais je trouve que les paroles de la chansons sont drôles et le point de vue (Jésus de nos jours) assez original mais dans une vaine provocatrice relativement consensuelle. Il est en effet facile de nos jours d'attaquer L'Eglise et les catholiques plus que toute autre religion. Question de mode, de culture, de molesse ou de tolérance? Un peu de tout peut-être.
Je me dis que je suis quand même heureux de voir autant de gens apprécier l'artiste.
Il termine en présentant sa bassiste et dit : "Il a un prénom de fille, Carole, mais c'est un garçon. Il va chanter une chanson." Carole chantonne "j'aime les filles......" de Dutronc. tout le premier couplet. Puis Didier l'interrompt en chantant "Si vous êtes comme ça..... Ben c'est pas normal". Il part.
Il revient pour nous parler des intermittents. Après tout c'est un artiste. Un speech rigolo : un intermittent c'est comme un militaire : l'un fait des spectacles et l'autre la guerre sauf qu'il y a un de ces groupes où on paye leurs répétitions. Il balance : "De toute façon vous en avez rien à foutre des problèmes des autres" et là un mec répond : "On n'est pas des moutons". Didier rebondit : "Mais si t'es un mouton, regarde toi avec ton cuir et ta bière ....(le mec est cassé)..... Mais on t'aime biiiiiiiiiennn!"
Il palabre encore quelques instants mais ne crache pas comme il le faisait en début de concert et il conclue par un définitif "Cassez-vous". Tout le monde part. Comme des moutons. Qui en redemandent.
Effectivement, Didier Super est excellent, encore que je doute que l'on y vous tous les deux strictement les mêmes choses... comme quoi ;-)))
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