Le Cinéma d'Aska

des films, du cinéma, de la télé, moi.

Boudu

Vu le 20/2/2005 au Gaumont Opéra Premier salle 8
Conditions : bonnes. Notons l'atmosphère particulière. C'était une avant première pour les intervenants sur le film. A la fin, pas de gros nazes qui se lèvent et restent immobiles comme des cons devant l'écran et pas de bousculades pour sortir des rangs. Tout le monde reste assis pendant le générique, attendant sagement la vraie fin du film, et accessoirement son nom à l'écran, pour applaudir. Une séance modèle?
Post Générique : non

C'était donc une avant première et je ne pense pas que je me serais déplacé pour ce Boudu lors de sa sortie en salle. Au-moins ai-je un oeil totalement libre d'interviews, de critiques presse ou public. Pour la petite histoire, je ne lis pas les critiques des films avant de les avoir vus. Par contre je relève les notes des critiques presses. Sale manie j'en conviens.

Boudu, c'est donc le remake du film Boudu Sauvé Des Eaux, avec Raimu, que je n'ai pas vu. Nous suivons donc les aventures tragi-comiques d'un bourgeois (Jugnot) avec un tas de problèmes sur le dos et qui en rajoute une couche en sauvant de la noyade puis en hébergeant un clochard truculent (Depardieu).

Et maintenant répondons à la question essentielle : ai-eu tort de me dire que ça ne valait pas le coup d'aller le voir? Pas vraiment en fait. Boudu est un film assez vulgaire et notoirement macho. Ainsi, l'émancipation ou la "guérison" des femmes passe toujours par une bonne séance de culbute, Boudu se tapant la femme, dépressive coincée, et l'assistante, vierge coincée, du pauvre bourgeois qui, quelque part, l'avait bien cherché. Comme le film suit un chemin très convenu et que les bons mots et les situations sont plutôt rares, l'ennui pointe peu à peu.

Ca nous laisse le temps pour s'intéresser à la forme. Les acteurs sont plutôt bons mais c'est sans surprise : Jugnot fait son Jugnot et Depardieu fait son Depardieu. Et c'est donc Catherine Frot qui tire son épingle du jeu en femme dépressive.
Notons cependant le bon boulot des techniciens sur le film : l'image est très soignée et joliment éclairée et les décors et lieux très bien choisis.

Je suis quand même resté sur une autre bonne impression : la fin est très réussie. C'est une constante dans les films de Jugnot, le dernier quart d'heure de chacun des films est très beau depuis au-moins Une époque Formidable où Jugnot tente de renouer avec sa femme et que sa valise, censée être celle d'un homme d'affaire affairé, s'ouvre par erreur et de celle-ci tombe... une simple pomme. Sa femme en pleure. Depuis ce film, aucun des happy end du réalisateur ne me laissera sur ma faim (fin - ahah) car elles vont généralement droit au coeur.
Et étant donné que l'ensemble n'est pas de bonne qualité, la fin très poétique de Boudu, où l'on voit le clochard tout blanc s'éloigner dans la pénombre, apparaît comme un cadeau inespéré.

Mais l'ensemble du film demeure une déception. L'idée même de faire ce remake était elle vraiment une bonne idée? Boudu était peut-être pour Jugnot le film qui remplaçait le projet avorté d'Astérix 3, dont le script aurait été refusé par Uderzo (moi j'aurai bien refusé les scripts de ses derniers albums), film où il aurait retrouvé l'équipe du Splendid et... Depardieu.
Allez, on va maintenant attendre Les Bronzés 3 appelé Les Bronzés, Amis Pour La Vie sur Imdb, amusant.

La scène qui tue : Catherine Frot découvrant Boudu tout nu. Série de regards, entre gêne et désir, incroyables.

Revoir le film : non
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