Capitaine Sky Et Le Monde De Demain
Vu le 20/3/2005 à l'UGC Orient Express salle 1
Langue : anglais
Conditions : correctes
Post Générique : non
Des savants kidnappés ou assassinés, une journaliste très curieuse, un capitaine aventureux, une casse-cou borgne, une femme glaçante et mystérieuse se baladent dans des décors aussi variés que New York, la montagne enneigée, une plate forme volante, la jungle et bien sur un repaire super secret où un méchant fantomatique disparu il y a des années prépare un coup fabuleux qui pourrait changer la face du monde durablement...
L'histoire de Capitaine Sky Et Le Monde De Demain fleure bon l'aventure et a tout pour me plaire. D'autant plus que le réalisateur Kerry Conran est un authentique passionné. Après avoir monté avec son petit ordinateur un court métrage d'une poignée de minutes pour présenter sa vision d'un monde rétro futuriste, le producteur Jon Avnet n'a pas hésité à investir des millions pour sortir en grande pompe le film. Kerry Conran arrive donc à Hollywood par la grande porte avec tout son talent.
Manque de bol, le film est plutôt un échec commercial : 37 millions de dollars de recette, pas de quoi pavoiser. Echec qui explique sans doute la petite sortie du métrage dans notre grande nation. On ne se fera cependant pas de soucis pour le réalisateur qui prépare un autre film sous le haut patronage du nerd passionnant Harry Knowles.
Capitaine Sky est un film placé sous l'ère du tout numérique. Tous les décors sont issus d'ordinateurs et de l'imagination de Conran. Et c'est très réussi, le film demeure artistiquement cohérent tout du long et offre quelques belles visions dont celles de ce New York où les Zeppelin s'accrochent à l'Empire State Building. Toute cette imagerie très originale et magnifiquement éclairée, dont l'inspiration semble venir des années 30-40, est donc parfaitement rendue et le film contient son lot de plans fabuleux. En prime pour le spectateur l'impression d'assister à un spectacle inédit : le cinéma de demain?
Seulement voilà, comme accaparé uniquement par le rendu visuel de son premier film, la mise en scène de Conran a beaucoup de plomb dans l'aile. Si c'est bien de montrer de belles images et d'imposer sa vision, encore faut-il prendre la peine de bien raconter l'histoire et de la rendre passionnante. Et malgré un tas de trouvailles et de nombreuses ballades à travers le monde, Conran ne trouve pas le bon ton entre comédie aux gags au mieux naïfs mais parfois navrants et film d'aventure haut en couleur où malheureusement l'action n'est pas très dynamique et pas du tout trépidante. Capitaine Sky est lent et manque de rythme. Conran, peut-être trop écrasé par sa volonté de rendre hommage à tous ceux qui l'ont fait rêver, n'a pu donner véritablement vie à son histoire.
Le traitement des personnages est révélateur : Conran ne les met pas en valeur ou alors simplement de manière purement visuelle sans donner une certaine épaisseur ou un caractère fort et signifiant. Seule Angelina Jolie, dans un rôle fait pour elle, tire son épingle du jeu.
Les autres acteurs ne sont pas mauvais mais sont étrangement amorphes comme intimidés par le fond bleu et peu aidés par le réalisateur. La première apparition de Jude Law en capitaine Sky dans son avion est merveilleuse, proche de le transformer en une icône cinématographique. Malheureusement, il devient rapidement en un aventurier sans relief tandis que le génial Giovanni Ribisi semble partisan du service minimum ce qui me chagrine beaucoup car je l'aime bien.
Quant à Gwyneth Paltrow, elle est énervante à souhait. D'ailleurs, je n'aime pas ces personnages féminins perfides et manipulatrices qui ne sont que des facilités scénaristiques. Personnellement, je vois mal comment on peut aimer une fille qui tente de vous tuer en trafiquant l'essence de votre avion et qui continue à vous prendre de haut et vous mentir, surtout avec ce côté glamour à deux sous. Ca me rappelle Adjani dans l'excellent Bon Voyage qui avait un rôle et une coiffure similaire.
Je dois donc me résoudre à admettre que Capitaine Sky est une belle déception. Non ce n'est pas vraiment nul, c'est même correct mais devant un film si beau j'ai une triste impression de gâchis. Malgré tout j'ai bon espoir de voir un jour Conran imposer sa vision tout en soignant sa mise en scène.
Une dernière remarque : une fois n'est pas coutume, remarquons que le titre a eu droit à un traitement à la québécoise i.e. une traduction littérale (pratiquée outre atlantique jusqu'au marrant, Pulp Fiction devenant Fiction Pulpeuse!). C'est toujours mieux qu'un titre à la noix genre Capitaine Sky, expert en aviation.
La scène qui tue : le porte avion dans le ciel. Très beau. Les passages avec Angelina Jolie sont les meilleurs du film.
Revoir le film : peut-être. A vrai dire, j'ai l'impression que le style m'a touché. Je risque d'acheter le DVD lorsqu'il sera dans sa deuxième vie (et donc moins cher).
Langue : anglais
Conditions : correctes
Post Générique : non
Des savants kidnappés ou assassinés, une journaliste très curieuse, un capitaine aventureux, une casse-cou borgne, une femme glaçante et mystérieuse se baladent dans des décors aussi variés que New York, la montagne enneigée, une plate forme volante, la jungle et bien sur un repaire super secret où un méchant fantomatique disparu il y a des années prépare un coup fabuleux qui pourrait changer la face du monde durablement...
L'histoire de Capitaine Sky Et Le Monde De Demain fleure bon l'aventure et a tout pour me plaire. D'autant plus que le réalisateur Kerry Conran est un authentique passionné. Après avoir monté avec son petit ordinateur un court métrage d'une poignée de minutes pour présenter sa vision d'un monde rétro futuriste, le producteur Jon Avnet n'a pas hésité à investir des millions pour sortir en grande pompe le film. Kerry Conran arrive donc à Hollywood par la grande porte avec tout son talent.
Manque de bol, le film est plutôt un échec commercial : 37 millions de dollars de recette, pas de quoi pavoiser. Echec qui explique sans doute la petite sortie du métrage dans notre grande nation. On ne se fera cependant pas de soucis pour le réalisateur qui prépare un autre film sous le haut patronage du nerd passionnant Harry Knowles.
Capitaine Sky est un film placé sous l'ère du tout numérique. Tous les décors sont issus d'ordinateurs et de l'imagination de Conran. Et c'est très réussi, le film demeure artistiquement cohérent tout du long et offre quelques belles visions dont celles de ce New York où les Zeppelin s'accrochent à l'Empire State Building. Toute cette imagerie très originale et magnifiquement éclairée, dont l'inspiration semble venir des années 30-40, est donc parfaitement rendue et le film contient son lot de plans fabuleux. En prime pour le spectateur l'impression d'assister à un spectacle inédit : le cinéma de demain?
Seulement voilà, comme accaparé uniquement par le rendu visuel de son premier film, la mise en scène de Conran a beaucoup de plomb dans l'aile. Si c'est bien de montrer de belles images et d'imposer sa vision, encore faut-il prendre la peine de bien raconter l'histoire et de la rendre passionnante. Et malgré un tas de trouvailles et de nombreuses ballades à travers le monde, Conran ne trouve pas le bon ton entre comédie aux gags au mieux naïfs mais parfois navrants et film d'aventure haut en couleur où malheureusement l'action n'est pas très dynamique et pas du tout trépidante. Capitaine Sky est lent et manque de rythme. Conran, peut-être trop écrasé par sa volonté de rendre hommage à tous ceux qui l'ont fait rêver, n'a pu donner véritablement vie à son histoire.
Le traitement des personnages est révélateur : Conran ne les met pas en valeur ou alors simplement de manière purement visuelle sans donner une certaine épaisseur ou un caractère fort et signifiant. Seule Angelina Jolie, dans un rôle fait pour elle, tire son épingle du jeu.
Les autres acteurs ne sont pas mauvais mais sont étrangement amorphes comme intimidés par le fond bleu et peu aidés par le réalisateur. La première apparition de Jude Law en capitaine Sky dans son avion est merveilleuse, proche de le transformer en une icône cinématographique. Malheureusement, il devient rapidement en un aventurier sans relief tandis que le génial Giovanni Ribisi semble partisan du service minimum ce qui me chagrine beaucoup car je l'aime bien.
Quant à Gwyneth Paltrow, elle est énervante à souhait. D'ailleurs, je n'aime pas ces personnages féminins perfides et manipulatrices qui ne sont que des facilités scénaristiques. Personnellement, je vois mal comment on peut aimer une fille qui tente de vous tuer en trafiquant l'essence de votre avion et qui continue à vous prendre de haut et vous mentir, surtout avec ce côté glamour à deux sous. Ca me rappelle Adjani dans l'excellent Bon Voyage qui avait un rôle et une coiffure similaire.
Je dois donc me résoudre à admettre que Capitaine Sky est une belle déception. Non ce n'est pas vraiment nul, c'est même correct mais devant un film si beau j'ai une triste impression de gâchis. Malgré tout j'ai bon espoir de voir un jour Conran imposer sa vision tout en soignant sa mise en scène.
Une dernière remarque : une fois n'est pas coutume, remarquons que le titre a eu droit à un traitement à la québécoise i.e. une traduction littérale (pratiquée outre atlantique jusqu'au marrant, Pulp Fiction devenant Fiction Pulpeuse!). C'est toujours mieux qu'un titre à la noix genre Capitaine Sky, expert en aviation.
La scène qui tue : le porte avion dans le ciel. Très beau. Les passages avec Angelina Jolie sont les meilleurs du film.
Revoir le film : peut-être. A vrai dire, j'ai l'impression que le style m'a touché. Je risque d'acheter le DVD lorsqu'il sera dans sa deuxième vie (et donc moins cher).
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on Saturday, April 16, 2005 at 7:26 AM.
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