Le Cinéma d'Aska

des films, du cinéma, de la télé, moi.

Ray

Vu le 5/3/2005 à l'UGC Normandie salle 1 en VO
Conditions : correctes
Post Générique : non

Le projet de retracer la vie de Ray Charles sur grand écran n'est pas nouveau et cette biographie s'est montée avec le soutien du chanteur lui-même. Peu de temps avant, il a pu assister et cautionner un premier montage. Et me voilà donc face cette bête à oscars.

La vie de Ray Charles est celle d'un chanteur/pianiste/compositeur devenu star. C'est donc sex, drug and rock'n roll.

Sex : Ray aime les belles femmes et eut de nombreuses conquêtes. Il ne se maria qu'une fois (dans le film en tout cas) mais sa femme fut contrainte d'accepter ses écarts lorsqu'il partait en tournée et même ses enfants illégitimes tant qu'il revenait à la maison pour vivre une vie de famille normale, ne serait-ce que quelques jours. On n'échappe d'ailleurs pas à l'éternel moment où-le-papa-rate-le-match-du-fils. Moment toujours horripilant d'autant plus qu'elle sert de déclic pour que Ray Charles stoppe la drogue (le point suivant).

Drug : Ray fut accroc à l'héroïne pendant une bonne dizaine d'année, période où sa carrière explosa. Sa désintoxication dans le film est très musclé. On retiendra le petit rôle de Patrick Bauchau (acteur dans la série Le Caméléon mais aussi dans des films d'Eric Rohmer! Belle carrière) en docteur.

Rock'n Roll : on entend les plus grands succès du "Genius". Ouais mais moi, je ne suis pas un gros fan. Si quelques moments où il compose presque au fil de l'eau certains de ses tubes sont amusants et étonnants, je n'ai pas eu l'impression que la musique était vraiment mise en valeur, Hackford semblant vouloir s'intéresser davantage au personnage.

En fait, Ray m'a déçu. On saluera le portrait sans complaisance d'un homme très intéressé par l'argent, toxicomane et cavaleur et qui s'est relevé de tout comme une victoire sur son enfance dans la pauvreté. Ce sont d'ailleurs ces scènes d'enfance qui forment les plus jolies moments du récit. C'est peut-être grâce à Sharon Warren, extraordinaire dans le rôle de la mère de Ray.
Le reste du film est linéaire et peu palpitant, chacune des rencontres professionnelles de Charles lui permettant de gravir un échelon dans sa course vers la célébrité. Ce n'est pas qu'on s'ennuie mais ça manque sérieusement de punch et de folie. La faute sans doute à une réalisation sans style et plate.
Alors oui, Jamie Foxx a beaucoup d'allure mais faute d'un vrai regard, il m'impressionne moins que dans Collateral. Bref, Hackford a raté son film.

La scène qui tue : l'apprentissage de Ray qui vient de devenir aveugle et qui tombe par terre sous les yeux de sa mère qui le laisse se démerder. Poignant.

Revoir le film : non à moins d'une deuxième chance imposée par ma copine qui a beaucoup aimé.
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