Travaux
Vu le 2/6/2005 à l'UGC Rotonde salle 1
Langue : français
Conditions : bonnes
Post Générique : non
Chantal est une avocate engagée. Elle est de toutes les manifs des sans papiers dont elle défend la cause. Bien sur c'est gratifiant mais peu lucratif si bien qu'elle défend aussi des clients aisés dont Frankie. C'est que la dame a deux enfants à nourrir. Légèrement en manque de sexe, elle finit par coucher avec Frankie qui, étant amoureux de Chantal, devient de plus en plus envahissant. Comme elle ne parvient pas à s'en débarrasser, elle décide de faire des travaux dans son immense appartement pour qu'il ne vienne pas s'y installer.
Travaux est un vaudeville et je n'aime pas vraiment ce genre de films où le gros des gags consistent en une accumulation de catastrophes toutes plus hénaurmes les unes que les autres. Je ne sais pas, ça ne me fait que peu rire voire pas du tout. D'emblée, J'ai trouvé idiot le point de départ, en partie je l'avoue parce que je ne comprends pas comment une avocate de son acabit ne parvient pas à foutre à la porte un homme détestable et engueuler les ouvriers pour qu'ils l'écoute.
Il se trouve en plus que Chantal a deux enfants qui font trop souvent dans le style très mal élevé et insultant et l'éducation qu'elle leur donne laisse songeur. Bien qu'assez drôle, la séquence où les parents sont confrontés à leur fille qui a volé dans un centre commercial est révélatrice de leur je m'en foutisme vis à vis de la plus simple discipline (pas de punition quand on vole visiblement). Bien entendu les deux parents sont divorcés et s'entendent comme deux larrons en foire. Curieuse vision du divorce, acte passablement douloureux tout de même.
La réalisatrice Brigitte Roüan aurait pu aussi nous dispenser de cette démarche démago consistant à montrer une Chantal hilare et défoncée prôner la dépénalisation des drogues douces. Pathétique et en plus, ça ne m'a pas fait rire malgré l'abattage de Carole Bouquet très à l'aise. Et il y a bien entendu le couplet sur les sans papiers, leurs conditions de vie vraiment pourries, je n'en doute pas, malgré leur bonne volonté. Je n'ai pas du tout aimé cet aspect nauséabond et facile du couplet : "il y a toujours plus malheureux que soi".
Bref je ne suis pas rentré complètement dans le film. Travaux est typiquement le film qui me met mal à l'aise, qui m'agace aussi bien au niveau de sa mécanique que des idées qu'il évoque. Mais le point de vue Brigitte Roüan est, je le reconnais, plus nuancé car la réalisatrice aborde son point de vue en confrontant théorie, Chantal défendant la régularisation des étrangers en situation irrégulière, et pratique, Chantal employant des sans papiers pour les travaux. Elle met donc à l'épreuve les convictions et les engagements les plus profonds de Chantal et a donc le mérite de rendre son propos plus honnête (d'autant qu'une action en justice de Chantal a rendu un des ouvriers qu'elle emploie SDF)
Et puis j'ai quand même ris, ou souris, à plusieurs reprises. Brigitte Roüan a eu l'idée d'ajouter quelques touches de fantaisies. La bonne idée est d'avoir transformé les plaidoiries de Chantal en séquences de danse. Visiblement entraînée, Carole Bouquet nous livre des numéros très distrayants si proche de la magie qu'on a presque l'impression de regarder un épisode de Ma Sorcière Bien Aimée! On trouve également quelques incongruités amusante comme cet ouvrier noir qui s'habille très élégamment lorsqu'il n'est pas sur le chantier, un architecte colombien totalement possédé par sa vision et un Aldo Maccione superbe en "artiste".
Finalement, il en faudrait peu pour rendre ce Travaux acceptable. Peut-être suis-je un peu trop hermétique à ce genre de comédie vaguement engagées. Tant pis pour moi.
La scène qui tue : et oui il y en a une, un des plus grands acteurs de sa génération fait une apparition aussi inattendue que magnifique (pour le fan absolu que je suis de l'acteur). Quelques instants de joie qui sauve le film, qui m'ont comme comblé. Pour connaître cet acteur, cliquez là. Bien joué Brigitte!
Revoir le film : je dirais... pourquoi pas? Quand j'aurai mis de l'eau dans mon vin. Ma copine a beaucoup aimé.
Langue : français
Conditions : bonnes
Post Générique : non
Chantal est une avocate engagée. Elle est de toutes les manifs des sans papiers dont elle défend la cause. Bien sur c'est gratifiant mais peu lucratif si bien qu'elle défend aussi des clients aisés dont Frankie. C'est que la dame a deux enfants à nourrir. Légèrement en manque de sexe, elle finit par coucher avec Frankie qui, étant amoureux de Chantal, devient de plus en plus envahissant. Comme elle ne parvient pas à s'en débarrasser, elle décide de faire des travaux dans son immense appartement pour qu'il ne vienne pas s'y installer.
Travaux est un vaudeville et je n'aime pas vraiment ce genre de films où le gros des gags consistent en une accumulation de catastrophes toutes plus hénaurmes les unes que les autres. Je ne sais pas, ça ne me fait que peu rire voire pas du tout. D'emblée, J'ai trouvé idiot le point de départ, en partie je l'avoue parce que je ne comprends pas comment une avocate de son acabit ne parvient pas à foutre à la porte un homme détestable et engueuler les ouvriers pour qu'ils l'écoute.
Il se trouve en plus que Chantal a deux enfants qui font trop souvent dans le style très mal élevé et insultant et l'éducation qu'elle leur donne laisse songeur. Bien qu'assez drôle, la séquence où les parents sont confrontés à leur fille qui a volé dans un centre commercial est révélatrice de leur je m'en foutisme vis à vis de la plus simple discipline (pas de punition quand on vole visiblement). Bien entendu les deux parents sont divorcés et s'entendent comme deux larrons en foire. Curieuse vision du divorce, acte passablement douloureux tout de même.
La réalisatrice Brigitte Roüan aurait pu aussi nous dispenser de cette démarche démago consistant à montrer une Chantal hilare et défoncée prôner la dépénalisation des drogues douces. Pathétique et en plus, ça ne m'a pas fait rire malgré l'abattage de Carole Bouquet très à l'aise. Et il y a bien entendu le couplet sur les sans papiers, leurs conditions de vie vraiment pourries, je n'en doute pas, malgré leur bonne volonté. Je n'ai pas du tout aimé cet aspect nauséabond et facile du couplet : "il y a toujours plus malheureux que soi".
Bref je ne suis pas rentré complètement dans le film. Travaux est typiquement le film qui me met mal à l'aise, qui m'agace aussi bien au niveau de sa mécanique que des idées qu'il évoque. Mais le point de vue Brigitte Roüan est, je le reconnais, plus nuancé car la réalisatrice aborde son point de vue en confrontant théorie, Chantal défendant la régularisation des étrangers en situation irrégulière, et pratique, Chantal employant des sans papiers pour les travaux. Elle met donc à l'épreuve les convictions et les engagements les plus profonds de Chantal et a donc le mérite de rendre son propos plus honnête (d'autant qu'une action en justice de Chantal a rendu un des ouvriers qu'elle emploie SDF)
Et puis j'ai quand même ris, ou souris, à plusieurs reprises. Brigitte Roüan a eu l'idée d'ajouter quelques touches de fantaisies. La bonne idée est d'avoir transformé les plaidoiries de Chantal en séquences de danse. Visiblement entraînée, Carole Bouquet nous livre des numéros très distrayants si proche de la magie qu'on a presque l'impression de regarder un épisode de Ma Sorcière Bien Aimée! On trouve également quelques incongruités amusante comme cet ouvrier noir qui s'habille très élégamment lorsqu'il n'est pas sur le chantier, un architecte colombien totalement possédé par sa vision et un Aldo Maccione superbe en "artiste".
Finalement, il en faudrait peu pour rendre ce Travaux acceptable. Peut-être suis-je un peu trop hermétique à ce genre de comédie vaguement engagées. Tant pis pour moi.
La scène qui tue : et oui il y en a une, un des plus grands acteurs de sa génération fait une apparition aussi inattendue que magnifique (pour le fan absolu que je suis de l'acteur). Quelques instants de joie qui sauve le film, qui m'ont comme comblé. Pour connaître cet acteur, cliquez là. Bien joué Brigitte!
Revoir le film : je dirais... pourquoi pas? Quand j'aurai mis de l'eau dans mon vin. Ma copine a beaucoup aimé.
Moi j'ai détesté ce film. Les seuls bons moments sont au début : la danse de l'avocate, et à la fin, quand le beau Hugh vient faire un petit coucou à sa nouvelle voisine (avec un poisson rouge, je crois, ce qui est un cadeau original)...
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