Good Night And Good Luck
Vu le 10/1/2006 à l'UGC Normandie Salle 4
Langue : anglais
Conditions : moyennes
Post Générique : non
Good Night And Good Luck est surtout le témoignage d'une époque. Dans un beau noir et blanc, George Clooney raconte les années 50 avec une certaine nostalgie. Nostalgie d'une époque d'abord : bars, verres de scotch, cheveux gominés, travail chemises blanches et bretelles... une reconstitution pas vraiment glamour mais visiblement passionnée avec une ambiance jazz élégante et beaucoup de fumée, les personnages ont perpétuellement une cigarette à la main et Georges Clooney s'en amuse en nous montrant des publicités d'époque vantant les mérites d'une marque de cigarettes!
Le film raconte aussi la nostalgie d'un certain journalisme d'investigation. En filmant tout en studio, en cadrages serrés et dans de petites pièces, Clooney fait jaillir l'effervescence d'une rédaction d'un journal de télévision où s'entremêlent l'urgence du montage de l'émission et les discussions documentées et passionnées.
Lui-même fils de présentateur de télévision, Clooney nous propose une leçon de journalisme. Évidemment, le choix de parler du Maccarthisme n'est pas hasardeux. En s'emparant d'images d'archives, de discours de McCarthy alors sénateur du Wisconsin dénonçant le communisme, de vrais témoignages et jugements, Clooney dévoile un homme qui accuse sans preuve mais dont la popularité et la puissance rendent les journalistes muets quand bien même certains de leurs confrères sont touchés. Les amateurs de Ray Wise seront d'ailleurs à la fête. En quelques scènes, il brosse le portrait d'un personnage jugé trop à gauche et à bout de souffle, le sourire crispé, la parole tendue mais comme en quête d'espoir.
Apprenant la triste histoire d'un employé de l'armée démis de ses fonctions et à qui on demande de dénoncer la femme et le père, le présentateur Edward Murrow engage son combat contre les excès de la chasse aux sorcières dans ses émissions dont la forme rappelle celles du film : rythme, brièveté et plans serrés.
Etant focalisé sur l'équipe de journalistes, on peut toutefois déplorer que les aspects historiques de l'époque soient trop en retrait et simplement survolés. Ainsi, certains passages perdent en pertinence car visiblement sorties de leur contexte. Le réalisateur nous ferait-il confiance au point de croire que nous connaissons très bien cette période troublée? Sur le même sujet, on pourra apprécier The Front avec Woody Allen
Mais au fond, je pense que Clooney s'intéresse plus à la télévision. La politique n'est pas le thème du film mais une toile de fond qui permet au cinéaste de nous interroger sur l'importance de la télévision, son fonctionnement et sa portée. De nombreux moments, souvent passionnants, reflètent ces aspects : La présence indispensable, déjà, de la publicité et de son pouvoir, les pressions que subissent les journalistes, forcés par exemple de rembourser des espaces publicitaires pour pouvoir diffuser leur émission, les entrevues avec les pontes de la chaîne prisonniers de l'audience, des revenus et du politiquement correct. Prisonniers aussi de curieuses règles vraiment d'un autre âge au sein de l'entreprise, CBS ici, et donnant lieu à une sous-intrigue amusante autour de Robert Downey Jr et Patricia Clarkson.
Clooney dénonce donc quelques dérives mais surtout rêve d'une télévision de l'investigation, de l'engagement, quelle qu'il soit, du sérieux avec des hommes passionnés et unis à l'image du duo Edward Murrow et son producteur Fred Friendly, interprété par un George Clooney très discret, homme de l'ombre soutenant coûte que coûte son ami et auprès (vraiment près!) de lui lors des émissions. Un rêve qui semble de plus en plus éloigné tant la télévision va dans le sens que Murrow déplore dans son discours lors d'une cérémonie en son honneur.
David Strathairn, que je découvre dans ce film, joue cet Edward Murrow sérieux et engagé. Peu démonstratif, comme s'il portait le poids de toutes les injustices, toujours en retrait, mais à l'écoute, pendant l'élaboration du journal, c'est lui qui guide et qui se retrouve sous les projecteurs lors de l'émission qu'il anime avec ferveur et passion. Cette passion, l'acteur nous la transmet. Mieux, malgré la faiblesse de certains aspects historiques, Il nous convainc.
La scène qui tue : mention spéciale à chaque édition de l'émission « See it now » véritablement passionnantes.
Mon avis express : Avec en toile de fond le maccarthysme, Georges Clooney raconte une époque avec passion et nostalgie et nous invite à réfléchir sur le journalisme et la télévision. Une belle leçon assortie d'un bon film grâce à un beau noir et blanc et une mise en scène rythmée qui fait la part belle aux acteurs, David Strathairn en tête.
Revoir le film : oui. Il est court et va droit au but sans fioritures.
Langue : anglais
Conditions : moyennes
Post Générique : non
Good Night And Good Luck est surtout le témoignage d'une époque. Dans un beau noir et blanc, George Clooney raconte les années 50 avec une certaine nostalgie. Nostalgie d'une époque d'abord : bars, verres de scotch, cheveux gominés, travail chemises blanches et bretelles... une reconstitution pas vraiment glamour mais visiblement passionnée avec une ambiance jazz élégante et beaucoup de fumée, les personnages ont perpétuellement une cigarette à la main et Georges Clooney s'en amuse en nous montrant des publicités d'époque vantant les mérites d'une marque de cigarettes!
Le film raconte aussi la nostalgie d'un certain journalisme d'investigation. En filmant tout en studio, en cadrages serrés et dans de petites pièces, Clooney fait jaillir l'effervescence d'une rédaction d'un journal de télévision où s'entremêlent l'urgence du montage de l'émission et les discussions documentées et passionnées.
Lui-même fils de présentateur de télévision, Clooney nous propose une leçon de journalisme. Évidemment, le choix de parler du Maccarthisme n'est pas hasardeux. En s'emparant d'images d'archives, de discours de McCarthy alors sénateur du Wisconsin dénonçant le communisme, de vrais témoignages et jugements, Clooney dévoile un homme qui accuse sans preuve mais dont la popularité et la puissance rendent les journalistes muets quand bien même certains de leurs confrères sont touchés. Les amateurs de Ray Wise seront d'ailleurs à la fête. En quelques scènes, il brosse le portrait d'un personnage jugé trop à gauche et à bout de souffle, le sourire crispé, la parole tendue mais comme en quête d'espoir.
Apprenant la triste histoire d'un employé de l'armée démis de ses fonctions et à qui on demande de dénoncer la femme et le père, le présentateur Edward Murrow engage son combat contre les excès de la chasse aux sorcières dans ses émissions dont la forme rappelle celles du film : rythme, brièveté et plans serrés.
Etant focalisé sur l'équipe de journalistes, on peut toutefois déplorer que les aspects historiques de l'époque soient trop en retrait et simplement survolés. Ainsi, certains passages perdent en pertinence car visiblement sorties de leur contexte. Le réalisateur nous ferait-il confiance au point de croire que nous connaissons très bien cette période troublée? Sur le même sujet, on pourra apprécier The Front avec Woody Allen
Mais au fond, je pense que Clooney s'intéresse plus à la télévision. La politique n'est pas le thème du film mais une toile de fond qui permet au cinéaste de nous interroger sur l'importance de la télévision, son fonctionnement et sa portée. De nombreux moments, souvent passionnants, reflètent ces aspects : La présence indispensable, déjà, de la publicité et de son pouvoir, les pressions que subissent les journalistes, forcés par exemple de rembourser des espaces publicitaires pour pouvoir diffuser leur émission, les entrevues avec les pontes de la chaîne prisonniers de l'audience, des revenus et du politiquement correct. Prisonniers aussi de curieuses règles vraiment d'un autre âge au sein de l'entreprise, CBS ici, et donnant lieu à une sous-intrigue amusante autour de Robert Downey Jr et Patricia Clarkson.
Clooney dénonce donc quelques dérives mais surtout rêve d'une télévision de l'investigation, de l'engagement, quelle qu'il soit, du sérieux avec des hommes passionnés et unis à l'image du duo Edward Murrow et son producteur Fred Friendly, interprété par un George Clooney très discret, homme de l'ombre soutenant coûte que coûte son ami et auprès (vraiment près!) de lui lors des émissions. Un rêve qui semble de plus en plus éloigné tant la télévision va dans le sens que Murrow déplore dans son discours lors d'une cérémonie en son honneur.
David Strathairn, que je découvre dans ce film, joue cet Edward Murrow sérieux et engagé. Peu démonstratif, comme s'il portait le poids de toutes les injustices, toujours en retrait, mais à l'écoute, pendant l'élaboration du journal, c'est lui qui guide et qui se retrouve sous les projecteurs lors de l'émission qu'il anime avec ferveur et passion. Cette passion, l'acteur nous la transmet. Mieux, malgré la faiblesse de certains aspects historiques, Il nous convainc.
La scène qui tue : mention spéciale à chaque édition de l'émission « See it now » véritablement passionnantes.
Mon avis express : Avec en toile de fond le maccarthysme, Georges Clooney raconte une époque avec passion et nostalgie et nous invite à réfléchir sur le journalisme et la télévision. Une belle leçon assortie d'un bon film grâce à un beau noir et blanc et une mise en scène rythmée qui fait la part belle aux acteurs, David Strathairn en tête.
Revoir le film : oui. Il est court et va droit au but sans fioritures.
Je suis de votre avis sur la qualité du film. Et cela me confirme que Clooney (après un excellent Confessions d'un homme dangereux ) est un cinéaste à suivre.
Quand à Strathairn, c'est un remarquable acteur. Sa longue collaboration avec le réalisateur John Sayles a donné de très bon films !
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Oui, un remarquable acteur que je ne découvre qu'avec ce film. Je n'ai pu qu'un film de John Sayle : Lone Star. Excellent d'ailleurs.
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