Critiques Ciné Express (III)
Petites Confidences (A Ma Psy)
Vu le 27/2/2006 à l'UGC George V Salle 6
Un titre de boulevard et une bande-annonce un peu hors sujet vu que cette histoire de femme qui voit un homme qui n'est autre que le fils de sa psy, Woody Allen avait fait quelque chose de similaire dans le prodigieux Tout Le Monde Dit I Love You, n'est finalement qu'un gag traité l'espace d'une vingtaine de minutes. Ce n'est pas la première fois et ce n'est pas la dernière.
Petites Confidences (A Ma Psy) est donc principalement une histoire d'amour sous forme d'éducation sentimentale à travers un couple qui découvre que la différence d'âge, 14 ans ici, peut être un obstacle à une belle histoire d'amour et qu'entre personnes raisonnables, il vaut mieux apprendre, comprendre puis passer à autre chose. Ceci dit, comment peut t'on en vouloir à un jeunot qui sort avec Uma Thurman, très belle dans le film?
Le problème est que pas grand chose ne fonctionne ou nous touche dans le film, ni cette histoire, ni les seconds rôles, pourtant très importants dans ce type de comédie. Reste Meryl Streep qui nous amuse beaucoup et un joli plan final de Thurman à travers la fenêtre. Mais, comme redouté, à partir du moment où l'astuce est éventée, on ne rit presque plus et l'ennui vient vite rendant la dernière partie, qui aboutit à une résolution sans risque, assez laborieuse
J'avais autrement préféré le premier film du metteur en scène Ben Younger, Les Initiés. Car, cette comédie romantique un peu new-yorkaise parfois drôle, un peu divertissante, est pas loin d'être convenue.
Syriana
Vu le 28/2/2006 à l'UGC Normandie salle 3
Les hauts dignitaires américains et les financiers complotent pour le contrôle du pétrole, La CIA regarde d'un mauvais oeil ces leaders arabes qui contestent la présence militaire américaine, les agents secrets ont des état d'âmes, l’économie du pétrole est sans âme, les écoles coraniques attirent les pauvres et servent de vivier aux terroristes kamikazes... et surtout « Everything is connected ».
La Star de Syriana est le scénario nous dit George Clooney qui endosse aussi la casquette de producteur sur le film. A juste titre : son réalisateur Stephen Gaghan veut exprimer toute la complexité de notre monde et des enjeux colossaux autour du pétrole, des enjeux et des stratégies que nous devinons mais que Gaghan nous rappelle sans trop de manichéisme et avec beaucoup de convictions.
Connu surtout pour être un scénariste de renom, le réalisateur a commencé par écrire pour des séries dont NYPD Blues et semble avoir retenu une leçon : le rythme. Syriana possède un rythme trépidant. Prises indépendamment, chacune des scènes peut devenir très prenante. Malheureusement, il n'a pas vraiment choisi la facilité : ses histoires s'entrecroisent et les personnages se multiplient. Syriana devient alors facilement confus si bien qu'il est difficile de s'accrocher et de profiter vraiment du film. Sans surprise, la leçon de géopolitique ne captive vraiment que par intermittence tant la compréhension des tenants et des aboutissants, (que comprendre dans l'attitude finale de Clooney?), m'a empoisonnée.
Reste donc un film haletant et recommandable avec une interprétation de haut vol. Mais plus que George Clooney et son oscar, c'est Jeffrey Wright qui impressionne. Rouage d'une gigantesque opération de fusion de compagnie pétrolières, son troublant sérieux, son apparente condition d'homme « comme tout le monde », fascinent.
Vu le 27/2/2006 à l'UGC George V Salle 6
Un titre de boulevard et une bande-annonce un peu hors sujet vu que cette histoire de femme qui voit un homme qui n'est autre que le fils de sa psy, Woody Allen avait fait quelque chose de similaire dans le prodigieux Tout Le Monde Dit I Love You, n'est finalement qu'un gag traité l'espace d'une vingtaine de minutes. Ce n'est pas la première fois et ce n'est pas la dernière.
Petites Confidences (A Ma Psy) est donc principalement une histoire d'amour sous forme d'éducation sentimentale à travers un couple qui découvre que la différence d'âge, 14 ans ici, peut être un obstacle à une belle histoire d'amour et qu'entre personnes raisonnables, il vaut mieux apprendre, comprendre puis passer à autre chose. Ceci dit, comment peut t'on en vouloir à un jeunot qui sort avec Uma Thurman, très belle dans le film?
Le problème est que pas grand chose ne fonctionne ou nous touche dans le film, ni cette histoire, ni les seconds rôles, pourtant très importants dans ce type de comédie. Reste Meryl Streep qui nous amuse beaucoup et un joli plan final de Thurman à travers la fenêtre. Mais, comme redouté, à partir du moment où l'astuce est éventée, on ne rit presque plus et l'ennui vient vite rendant la dernière partie, qui aboutit à une résolution sans risque, assez laborieuse
J'avais autrement préféré le premier film du metteur en scène Ben Younger, Les Initiés. Car, cette comédie romantique un peu new-yorkaise parfois drôle, un peu divertissante, est pas loin d'être convenue.
Syriana
Vu le 28/2/2006 à l'UGC Normandie salle 3
Les hauts dignitaires américains et les financiers complotent pour le contrôle du pétrole, La CIA regarde d'un mauvais oeil ces leaders arabes qui contestent la présence militaire américaine, les agents secrets ont des état d'âmes, l’économie du pétrole est sans âme, les écoles coraniques attirent les pauvres et servent de vivier aux terroristes kamikazes... et surtout « Everything is connected ».
La Star de Syriana est le scénario nous dit George Clooney qui endosse aussi la casquette de producteur sur le film. A juste titre : son réalisateur Stephen Gaghan veut exprimer toute la complexité de notre monde et des enjeux colossaux autour du pétrole, des enjeux et des stratégies que nous devinons mais que Gaghan nous rappelle sans trop de manichéisme et avec beaucoup de convictions.
Connu surtout pour être un scénariste de renom, le réalisateur a commencé par écrire pour des séries dont NYPD Blues et semble avoir retenu une leçon : le rythme. Syriana possède un rythme trépidant. Prises indépendamment, chacune des scènes peut devenir très prenante. Malheureusement, il n'a pas vraiment choisi la facilité : ses histoires s'entrecroisent et les personnages se multiplient. Syriana devient alors facilement confus si bien qu'il est difficile de s'accrocher et de profiter vraiment du film. Sans surprise, la leçon de géopolitique ne captive vraiment que par intermittence tant la compréhension des tenants et des aboutissants, (que comprendre dans l'attitude finale de Clooney?), m'a empoisonnée.
Reste donc un film haletant et recommandable avec une interprétation de haut vol. Mais plus que George Clooney et son oscar, c'est Jeffrey Wright qui impressionne. Rouage d'une gigantesque opération de fusion de compagnie pétrolières, son troublant sérieux, son apparente condition d'homme « comme tout le monde », fascinent.
