L'Ivresse Du Pouvoir
Vu le 1/3/2006 à l'UGC Normandie salle 2
Langue : français
Conditions : bonnes
Post Générique : non
L'histoire en une phrase : Le juge d'instruction Jeanne Charmant Killman enquête sur des détournements de fond d'une grande entreprise et met en examen politiques et patrons.

Critique :
Comme on nous le dit au début du film « Toute ressemblance avec des personnages connus serait, comme on dit, fortuite ». Ce n'est un secret pour personne que Claude Chabrol s'inspire de l'affaire Elf, un des plus grands scandales de ces dernières années.
L'Ivresse Du Pouvoir suit donc l'enquête de cette juge de plus en plus grisée par l'ampleur de son pouvoir, perpétuellement dans une attitude de dominatrice parfois fourbe, souvent hautaine jusqu'à la chute. Chabrol nous décrit bien l'ivresse du pouvoir, ainsi que le cynisme qu'il engendre. Il évoque ceux qui le gagnent et ceux qui le perdent, et son implication dans la vie de tous les jours à travers le quotidien de Jeanne.
En effet, le réalisateur aborde sa vie aussi bien dans la sphère publique que la sphère privée. Les approches sont clairement différenciées notamment sur le jeu des acteurs et du dialogue logiquement plus théâtraux et ampoulés côté sphère publique. Ainsi le film se partage entre scènes conjugales, jeux de séduction et interrogatoires, le film tournant presque toujours autour de Jeanne.
Ce n'est presque pas étonnant de trouver que les scènes entre Jeanne et son mari sont les plus véritablement dérangeantes du film. La souffrance du mari est palpable et leur relation, comme vide, révèle une femme peu recommandable et qui, à force de jouer de son pouvoir à la ville, finit par le faire également chez elle notamment à travers cette scène où elle joue avec son alliance. On est vite mal à l'aise. Tout aussi troublant et mystérieux est sa relation avec son neveu (Thomas Chabrol, original), homme oisif un peu cynique, et lucide, mais aussi très affectueux avec elle et servant de véritable confident.
Ce n'est pas la seule relation trouble de Jeanne car elle exerce aussi un jeu de séduction intriguant avec un grand patron qui l'aide initialement à décortiquer le scandale. Malheureusement, l'intérêt de cette relation est gâchée par Patrick Bruel. Dépourvu de la subtilité des uns (côté sphère privée) ou de l'abattage des autres (côté sphère publique), l'acteur joue tout simplement faux le mâle dominant. Et c'est le coup de téléphone en split-screen qui nous confirme cette triste impression.
Les interrogatoires nous réservent par contre d'excellents moments. Se succède pour notre plus grand plaisir une brochette de bons acteurs dont François Berléand : avec ses deux portables, il ouvre fabuleusement le film. D'homme de pouvoir, il est peu à peu cassé par la juge puis par son entourage. D'abord arrogant, sa déchéance est de plus en plus palpable et inéluctable jusque dans les derniers moments du film ou d'un dernier face à face avec Jeanne dans un couloir survient une compréhension mutuelle qui ressemble presque à une trêve. Viendront également en renfort Jean François Balmer en parvenue qui balance et Philippe Duclos incroyable de préciosité.
L'Ivresse Du Pouvoir est donc souvent jouissif. Chabrol s'est visiblement amusé à donner à ce film des allures de thriller politique avec ses manipulateurs et gens hauts placés qui complotent en secret. Mais le réalisateur ne fait pas dans le film politique à l'américaine, où les supers méchants qui dirigent le monde en secret sont des hommes tristes, antipathiques, implacables et froids, mais avec un côté franchouillard excitant et emmené par un truculent Jacques Boudet aux formules fleuries : « Les nègres sont furibards ». Dans L'Ivresse Du Pouvoir, on complote lors de dîners mondains ou dans les voitures de fonction, on met des bâtons dans les roues de Jeanne (presque au sens propre d'ailleurs) avec plus ou moins de succès et on maintient les modes de fonctionnement avec bonhomie.
C'est sans aucun doute la scène du digestif, cognac et cigares, dans le jardin d'une grande maison qui m'a le plus fasciné. Très découpée avec une musique inquiétante et des dialogues incroyables entre jeune loup et vieux routiers de la politique et de la magouille, cette séquence de géopolitique « à la française » donne ironiquement, et avec une certaine amertume, le fin mot de l'histoire et son côté vain. Anthologique. Une des meilleures scènes que j'ai vue ces derniers temps.
De Claude Chabrol, j'ai vu au cinéma La Cérémonie, Merci Pour Le Chocolat et La Fleur Du Mal. Le style est le même et le bougre Chabrol filme sacrément bien et signe un film à la fois distrayant et caustique aidée par une belle brochette d'acteurs (sauf Bruel) emmenée par Isabelle Huppert, étonnante de naturel.
La scène qui tue : la scène du dîner explicitée plus haut. J'aime bien aussi la conclusion du film : « Qu'ils se démerdent. ».
Mon avis express : Chabrol continue de nous faire plaisir. L'Ivresse Du pouvoir est un thriller politique « à la française » caustique, parfois dérangeant et parfois purement jouissif. Emmenée par Isabelle Huppert, toujours parfaite, le casting est excellent malgré la présence de Patrick Bruel qui peine à trouver le ton juste.
Conditions : bonnes
Post Générique : non
L'histoire en une phrase : Le juge d'instruction Jeanne Charmant Killman enquête sur des détournements de fond d'une grande entreprise et met en examen politiques et patrons.

Critique :
Comme on nous le dit au début du film « Toute ressemblance avec des personnages connus serait, comme on dit, fortuite ». Ce n'est un secret pour personne que Claude Chabrol s'inspire de l'affaire Elf, un des plus grands scandales de ces dernières années.
L'Ivresse Du Pouvoir suit donc l'enquête de cette juge de plus en plus grisée par l'ampleur de son pouvoir, perpétuellement dans une attitude de dominatrice parfois fourbe, souvent hautaine jusqu'à la chute. Chabrol nous décrit bien l'ivresse du pouvoir, ainsi que le cynisme qu'il engendre. Il évoque ceux qui le gagnent et ceux qui le perdent, et son implication dans la vie de tous les jours à travers le quotidien de Jeanne.
En effet, le réalisateur aborde sa vie aussi bien dans la sphère publique que la sphère privée. Les approches sont clairement différenciées notamment sur le jeu des acteurs et du dialogue logiquement plus théâtraux et ampoulés côté sphère publique. Ainsi le film se partage entre scènes conjugales, jeux de séduction et interrogatoires, le film tournant presque toujours autour de Jeanne.
Ce n'est presque pas étonnant de trouver que les scènes entre Jeanne et son mari sont les plus véritablement dérangeantes du film. La souffrance du mari est palpable et leur relation, comme vide, révèle une femme peu recommandable et qui, à force de jouer de son pouvoir à la ville, finit par le faire également chez elle notamment à travers cette scène où elle joue avec son alliance. On est vite mal à l'aise. Tout aussi troublant et mystérieux est sa relation avec son neveu (Thomas Chabrol, original), homme oisif un peu cynique, et lucide, mais aussi très affectueux avec elle et servant de véritable confident.
Ce n'est pas la seule relation trouble de Jeanne car elle exerce aussi un jeu de séduction intriguant avec un grand patron qui l'aide initialement à décortiquer le scandale. Malheureusement, l'intérêt de cette relation est gâchée par Patrick Bruel. Dépourvu de la subtilité des uns (côté sphère privée) ou de l'abattage des autres (côté sphère publique), l'acteur joue tout simplement faux le mâle dominant. Et c'est le coup de téléphone en split-screen qui nous confirme cette triste impression.
Les interrogatoires nous réservent par contre d'excellents moments. Se succède pour notre plus grand plaisir une brochette de bons acteurs dont François Berléand : avec ses deux portables, il ouvre fabuleusement le film. D'homme de pouvoir, il est peu à peu cassé par la juge puis par son entourage. D'abord arrogant, sa déchéance est de plus en plus palpable et inéluctable jusque dans les derniers moments du film ou d'un dernier face à face avec Jeanne dans un couloir survient une compréhension mutuelle qui ressemble presque à une trêve. Viendront également en renfort Jean François Balmer en parvenue qui balance et Philippe Duclos incroyable de préciosité.
L'Ivresse Du Pouvoir est donc souvent jouissif. Chabrol s'est visiblement amusé à donner à ce film des allures de thriller politique avec ses manipulateurs et gens hauts placés qui complotent en secret. Mais le réalisateur ne fait pas dans le film politique à l'américaine, où les supers méchants qui dirigent le monde en secret sont des hommes tristes, antipathiques, implacables et froids, mais avec un côté franchouillard excitant et emmené par un truculent Jacques Boudet aux formules fleuries : « Les nègres sont furibards ». Dans L'Ivresse Du Pouvoir, on complote lors de dîners mondains ou dans les voitures de fonction, on met des bâtons dans les roues de Jeanne (presque au sens propre d'ailleurs) avec plus ou moins de succès et on maintient les modes de fonctionnement avec bonhomie.
C'est sans aucun doute la scène du digestif, cognac et cigares, dans le jardin d'une grande maison qui m'a le plus fasciné. Très découpée avec une musique inquiétante et des dialogues incroyables entre jeune loup et vieux routiers de la politique et de la magouille, cette séquence de géopolitique « à la française » donne ironiquement, et avec une certaine amertume, le fin mot de l'histoire et son côté vain. Anthologique. Une des meilleures scènes que j'ai vue ces derniers temps.
De Claude Chabrol, j'ai vu au cinéma La Cérémonie, Merci Pour Le Chocolat et La Fleur Du Mal. Le style est le même et le bougre Chabrol filme sacrément bien et signe un film à la fois distrayant et caustique aidée par une belle brochette d'acteurs (sauf Bruel) emmenée par Isabelle Huppert, étonnante de naturel.
La scène qui tue : la scène du dîner explicitée plus haut. J'aime bien aussi la conclusion du film : « Qu'ils se démerdent. ».
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