The Machinist
Vu le 25/01/2005 à l'UCG Triomphe Salle 2
Conditions : bonnes. Nous voyons le métrage dans la salle où nous avons vu Innocence. Ma petite amie n'avait pas du tout aimé ce film et redoutait la même chose pour celui-là comme une sorte de malédiction de la salle de ciné d'auteur auteurisant.
Si The Machinist n'a pas bénéficié d'un marketing et d'une exposition fabuleuse dans Paris, l'attente dans la presse spécialisée était plutôt grande. Le film a semble t'il énormément marqué les esprits lors de ses projections dans nombreux festivals.
L'histoire est effectivement intrigante. Trevor Reznik, machiniste anonyme dans une ville industrielle tout aussi anonyme, ne parvient plus à dormir depuis un an. Diminué physiquement et mentalement, son problème l'handicape de plus en plus dans son quotidien jusqu'à devenir un danger pour lui-même et pour les autres.
Vu ce sujet et vu le résultat, difficile de ne pas parler de la performance de Christian Bale. Le serial killer au corps parfait d'American Psycho a bien changé : amaigri de 30 kilos, il n'a plus que la peau sur les os* :"Si tu étais plus maigre, tu serais invisible" lui dit sa prostituée/petite amie/confidente (Jennifer Jason Leigh). Chacune de ses apparitions torse nu met mal à l'aise. On risque d'avoir un choc lorsque Christian Bale reviendra tout en muscle dans Batman Begins... Mais cette prouesse physique ne doit pas faire oublier la qualité de l'interprétation de l'acteur. Bale prend son métier très au sérieux (jusqu'à l'inconscience?) et incarne superbement un être au ralenti, au travail notamment, mais nerveux comme sur le point d'exploser (ce qui pousse ses collègues à le croire toxicomane)
Le film est réalisé par Brad Anderson ce qui fait un Anderson à suivre de plus après notamment Wes et Paul Thomas tout deux réalisateurs de films inoubliables et dans une moindre mesure Paul (Event Horizon est très bon). Car le metteur en scène fait mieux que de regarder son acteur principal performer : il crée un excellent thriller sombre.
Sa mise en scène fourmille de détails et d'indices précieux. Le climat est oppressant jouant sur la paranoïa et la fatigue du héros. Et le mystère plane durant tous le film. En suivant ce Trevor privé de sommeil, et qui donc ne rêve plus, on se retrouve dans une réalité comme altérée, hantée par un autre personnage étrange (Ivan) avec un temps en suspend (chaque fois que Trevor consulte l'heure, il est 1h30) et des couleurs sombres ou éclatantes.
S'accumule aussi de curieuses sensations de déjà vu dont le héros a même parfois conscience. Comme si Trevor sombrait dans la répétition et l'impossibilité d'échapper à son sort. Il est un mort vivant parano et terrorisé, un fantôme dans une cité sans âme. Il devient tout au long du film le symbole de toute une société triste presque incapable d'espérer et ne désirant plus qu'une simple chose : se reposer.
La scène qui tue : Trevor se retrouve avec un enfant dans une maison des horreurs d'une fête foraine. Rude épreuve pour lui et moment de pure terreur pour le spectateur.
Revoir le film : pourquoi pas pour le décrypter. L'achat en DVD est hypothétique.
* Cela dit lorsqu'il se pèse, la balance indique dans les 55kg je crois. Et moi j'en fais 63, j'ai du mal à croire que mon corps puisse être le même avec 8kg de moins ou alors je dois faire attention.
Conditions : bonnes. Nous voyons le métrage dans la salle où nous avons vu Innocence. Ma petite amie n'avait pas du tout aimé ce film et redoutait la même chose pour celui-là comme une sorte de malédiction de la salle de ciné d'auteur auteurisant.
Si The Machinist n'a pas bénéficié d'un marketing et d'une exposition fabuleuse dans Paris, l'attente dans la presse spécialisée était plutôt grande. Le film a semble t'il énormément marqué les esprits lors de ses projections dans nombreux festivals.
L'histoire est effectivement intrigante. Trevor Reznik, machiniste anonyme dans une ville industrielle tout aussi anonyme, ne parvient plus à dormir depuis un an. Diminué physiquement et mentalement, son problème l'handicape de plus en plus dans son quotidien jusqu'à devenir un danger pour lui-même et pour les autres.
Vu ce sujet et vu le résultat, difficile de ne pas parler de la performance de Christian Bale. Le serial killer au corps parfait d'American Psycho a bien changé : amaigri de 30 kilos, il n'a plus que la peau sur les os* :"Si tu étais plus maigre, tu serais invisible" lui dit sa prostituée/petite amie/confidente (Jennifer Jason Leigh). Chacune de ses apparitions torse nu met mal à l'aise. On risque d'avoir un choc lorsque Christian Bale reviendra tout en muscle dans Batman Begins... Mais cette prouesse physique ne doit pas faire oublier la qualité de l'interprétation de l'acteur. Bale prend son métier très au sérieux (jusqu'à l'inconscience?) et incarne superbement un être au ralenti, au travail notamment, mais nerveux comme sur le point d'exploser (ce qui pousse ses collègues à le croire toxicomane)
Le film est réalisé par Brad Anderson ce qui fait un Anderson à suivre de plus après notamment Wes et Paul Thomas tout deux réalisateurs de films inoubliables et dans une moindre mesure Paul (Event Horizon est très bon). Car le metteur en scène fait mieux que de regarder son acteur principal performer : il crée un excellent thriller sombre.
Sa mise en scène fourmille de détails et d'indices précieux. Le climat est oppressant jouant sur la paranoïa et la fatigue du héros. Et le mystère plane durant tous le film. En suivant ce Trevor privé de sommeil, et qui donc ne rêve plus, on se retrouve dans une réalité comme altérée, hantée par un autre personnage étrange (Ivan) avec un temps en suspend (chaque fois que Trevor consulte l'heure, il est 1h30) et des couleurs sombres ou éclatantes.
S'accumule aussi de curieuses sensations de déjà vu dont le héros a même parfois conscience. Comme si Trevor sombrait dans la répétition et l'impossibilité d'échapper à son sort. Il est un mort vivant parano et terrorisé, un fantôme dans une cité sans âme. Il devient tout au long du film le symbole de toute une société triste presque incapable d'espérer et ne désirant plus qu'une simple chose : se reposer.
La scène qui tue : Trevor se retrouve avec un enfant dans une maison des horreurs d'une fête foraine. Rude épreuve pour lui et moment de pure terreur pour le spectateur.
Revoir le film : pourquoi pas pour le décrypter. L'achat en DVD est hypothétique.
* Cela dit lorsqu'il se pèse, la balance indique dans les 55kg je crois. Et moi j'en fais 63, j'ai du mal à croire que mon corps puisse être le même avec 8kg de moins ou alors je dois faire attention.
Je n'ai pas la chance, comme toi, de pouvoir aller au ciné. Je découvre donc les films en DVD, avec un temps de retard.
Là, pour The Machinist, j'ai pris une grosse baffe et ça fait des semaines que ce film me trotte dans la tête.
Je pense que je vais finir par billeter dessus aussi, ou pas, vu que tu as bien fait le boulot!
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