Le Cinéma d'Aska

des films, du cinéma, de la télé, moi.

Assaut Sur Le Central 13

Vu le 3/3/2005 à l'UGC Georges V salle 2 en VO
Conditions : entre correctes et bonnes, nous sommes dans une allée au milieu de la salle et il n'y a pas de sièges devant nous.
Post Générique : non

Alors que tout le monde a décidé de passer un réveillon sans histoire et un passage tranquille vers l'année 2005, le flic Jack Roenick passe une ultime soirée dans un commissariat qui va être définitivement fermé en compagnie d'une poignée de collègues dont un flic proche de la retraite, une secrétaire un peu nympho et d'une psy qui le surveille. La nuit va prendre une autre tournure lorsqu'il sera contraint d'héberger un prisonnier en transfert très dangereux et dont de mystérieux ennemis semblent vouloir la peau coûte que coûte.

Assaut Sur Le Central 13 n'est pas un film de commande car le Français Jean François Richet a voyagé jusqu'au nouveau monde pour financer ce remake du film de John Carpenter que j'ai vu il y a bien longtemps et qui m'a laissé que peu de souvenirs. Pour aborder ce film, sa démarche ressemble à celle de Mathieu Kassovitz pour Gothika. Elle pourrait tenir en deux mots : respect et plaisir. Le respect du film de genre avec ses codes, une réalisation sans esbroufe et un montage pas trop "cut". Le plaisir de raconter une histoire, de créer des situations tendues et de rendre hommage aux aînés qui ont nourri l'imaginaire du cinéaste.

Sur des histoires comme celles-ci, la vision du réalisateur compte beaucoup. Richet nous en met plein la vue dès l'intro où jump cut et caméra à l'épaule présentent un Jack Roenick infiltré chez des dealers faussement camé et frénétique. Une opération de longue haleine dont nous voyons que la triste conclusion, les deux coéquipiers et amis de Jack mourant sous ses yeux. Lui-même ne perdra le goût de vivre. L'assaut du commissariat va le remettre face à ses démons malgré lui.

Il est entendu que, même si elle est solide, l'intrigue d'Assaut Sur Le Central 13 n'a rien d'original. La plupart des rebondissements sont attendus et on dénote pas mal de raccourcis et invraisemblances en particulier dans la manière dont attaquent et tirent les méchants censés être des pros et joués par de vrais membres du SWAT.

Mais ces quelques remontrances n'empêchera pas le spectateur que je suis de prendre son pied. Assaut Sur Le Central 13 est un sacré film d'action avec des acteurs sérieux. Pour peu qu'on aime se laisser emporter, la tension monte rapidement et les morceaux de bravoure, excellents, s'enchaînent presque sans temps mort (malgré des dialogues entre personnages secondaires parfois nuls pendant les moments d'accalmie). Richet a pas mal d'idées (recherche d'armes, utilisation du feu, révolte dans le commisariat, final dans les bois) et un bon sens du rythme pour nous surprendre. Il crée une atmosphère étouffante et très violente où chaque fenêtre ou porte devient une menace potentielle.

Richet a finalement réussi sans problème à réaliser un film d'action adulte et haletant. Peut-être parce qu'il l'a donc fait avec plaisir et respect. Mais la clé de tout est sans doute que le réalisateur a pris son sujet au sérieux. Ca fait du bien.

La scène qui tue : j'aime bien les duels où plusieurs personnages se pointent leurs armes les uns vers les autres. Celui dans ce film est particulièrement bon.

Revoir le film : oui. L'achat du DVD n'est pas exclu (quand il sera bradé sur cdiscount)
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By Anonymous Anonymous, at 10:18 AM  

Bon, pour faire de la critique constructive, je dirais que Assault est assez mauvais, celui de Richet j'entends. Sans faire de rapprochements avec le film original (lui-même "inspiré" de Rio Bravo de Hawks), je pense que Richet à filmé son cinéma, à savoir des personnages hyper caricaturaux jusqu'au ridicule (le personnage de Bishop, bien joué par Fishburne mais miné par des répliques profondément nulles), et une mise en scène assez neutre.
La présence (fatiguée) de Gabriel Byrne n'y change rien, on s'ennuie ferme en attendant de savoir qui est le traître de la bande (d'ailleurs il était aussi mystérieux que la Tour Effeil).
Un actioner plombé par ses personnages, filmé par Papy et avec des acteurs très fatigués (à part Ethan Hawke, quelquefois crédible).  



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