Le Parfum De La Dame En Noir
Vu le 28/9/2005 à l'UGC Normandie Salle 2
Langue : française
Conditions : bonnes
Post Générique : non
L'histoire en une phrase : après avoir résolu Le Mystère De La Chambre Jaune, Rouletabille part sur les traces de La Dame En Noir et de Frédéric Darsan qui continue à la harceler.
Le Mystère De La Chambre Jaune était pas loin du génial et le joli succès du film encourageant. Cependant, je fus très joyeusement surpris d'apprendre que la suite allait être mise en chantier. Concernant le roman Le Parfum De La Dame En Noir, je l'ai lu vers 11-12 ans et je ne m'en souviens absolument pas. C'est lié au fait que je n'y avais pas compris grand chose. J'ai par contre encore des souvenirs du premier roman des enquêtes Rouletabille.
Mais passons au film : Rouletabille est de plus en plus omnibulé par le parfum de la dame en noir, celui de sa mère. Le réalisateur Bruno Podalydès décrit brièvement dans un élégant flash back (un peu comme dans le premier film) l'enfance du journaliste en pension, une enfance déjà traversée de mystères et de magie.
Mais c'est le château d'Hercule, la demeure du couple Rance et lieu de repos des Stangerson, qui sera le siège du mystère. Et c'est toujours avec une grande élégance que Bruno Podalydès distille ce parfum de mystère dans le film, où il développe son goût pour les climats de suspicion et de peur, les dialogues habiles et vifs, les indices et objets tordues, les relations troubles entre les personnages. Un véritable plaisir que Bruno Podalydès prolonge jusqu'au bout sachant bien que la résolution, forcément décevante (on se souvient du juge De Marquet attristé que le mystère de la chambre jaune soit résolu), quoique plutôt jolie, captive moins que le mystère lui-même.
Bruno Podalydès retrouve donc l'ambiance du Mystère De La Chambre Jaune pour notre plus grand plaisir. Mais dans ce film, la réussite la plus remarquable est le mariage du film mystérieux et mélancolique avec la comédie. Le Mystère De La Chambre Jaune nous charmait par ses répliques ironiques et les rictus des personnages. Ici, disons-le, c'est la franche rigolade avec de nombreux gags hilarants.
Messe de mariage avec un prêtre blasé, ballade en sous-marin solaire, "danse" de périscopes dans les oubliettes, fausses barbes, coup de canon pour ouvrir une porte, flûte utilisée comme une arme... autant de situation comiques originales qui rendent le film plus attachant et mémorable.
Ce tournant vers la comédie pure se retrouve dans les personnages. Nous retrouvons la plupart des protagonistes du premier film mais Bruno Podalydès a choisi de varier les plaisirs en mettant d'autres personnages en valeur ou en retrait. Ainsi Claude Rich, le juge, ne fait qu'une courte apparition. Pierre Arditi, Larsan (il était exceptionnel dans le premier film) a un rôle central mais qu'une poignée de scènes. Son ombre, sa menace plane cependant durant tout le métrage. Et enfin, même Rouletabille (Denis Podalydès, le frère de Bruno, moins aérien et plus grave que lors dans la chambre jaune) est un peu plus à l'écart.
C'est son fidèle ami Sainclair, Jean-Noël Brouté, qui devient presque le héros, bien malgré lui, de l'histoire et qui accentue le côté comique du film entouré par des nouveaux personnages moins troublants, directement issus de la comédie. Le couple Rance (Zabou Breitman/Bruno Podalydès) est un couple haut en couleur, bon vivant et enthousiaste qui aime recevoir. Autre invité, Galitch, un soi disant prince russe, interprété par Vincent Elbaz qui cabotine, il faut voir son accent, et qui nous amuse particulièrement dans sa toute dernière scène avec la flûte...
Bruno Podalydès a finalement mis en scène un film chorale avec des personnages excellents, tous parfaitement interprétés, des beaux décors et de très belles images. Par son alliance étonnante de la comédie et du mystère (loin de Scooby Doo notons le), Le Parfum De La Dame En Noir est une réussite, peut-être encore plus que Le Mystère De La Chambre Jaune, une oeuvre originale, belle et selon moi populaire. Je rêve d'une suite maintenant.
A retenir dans le film : Bruno Podalydès rend hommage à Tintin (personnage inspiré notamment de... Rouletabille) à travers ce film aussi bien dans l'ambiance que directement à travers un tableau, qui m'a fait mourir de rire, représentant un des personnages du film (celui de Bruno Podalydès!) de la même manière que l'ancêtre du Capitaine Haddock dans Le Secret De La Licorne.
La scène qui tue : une rencontre avec un nouveau personnage : Edith Rance qui se présente elle et sa maison dans un monologue impérial et drôle sous les yeux d'un Sainclair victime d'un coup de foudre.
Ce que ma copine en a pensé : Plutôt étonnant ce Parfum de la Dame en Noir. Pour mieux en comprendre l'intrigue, nous avons loué, quelques jours auparavant, Le Mystère dela Chambre Jaune , qui n'est autre que le premier volet des enquêtes de M. Rouletabille. J'avais déjà particulièrement aimé ce premier film et j'attendais donc avec impatience le second. Et je n'ai pas été déçue! On retrouve le même univers surprenant. Les années trente. Des machines désuètes : comme le premier sous-marin à pédalier. L'humour décalé à tout bout de champ : je repense à Edith, la maîtresse de maison, qui demande sempiternellement si ses invités veulent un peu d'alcool de poire ou de prune, je ne sais plus très bien. Il me revient en tête également le sympathique duel au périscope entre Rouletabille et son compagnon Sainclair. Et le fameux Larsan qui dupe les invités et qui rit à leur barbe à chacune de ses apparitions. Finalement le mystère que Rouletabille va devoir résoudre rejoindra sa propre histoire. Celle de son enfance et de la Dame en Noir qui lui offrait des petits pains briochés pour son quatre-heure. Tout ceci ne vous rappellerait-il pas la fameuse madeleine de Proust ?
Revoir le film : oui
Langue : française
Conditions : bonnes
Post Générique : non
L'histoire en une phrase : après avoir résolu Le Mystère De La Chambre Jaune, Rouletabille part sur les traces de La Dame En Noir et de Frédéric Darsan qui continue à la harceler.
Le Mystère De La Chambre Jaune était pas loin du génial et le joli succès du film encourageant. Cependant, je fus très joyeusement surpris d'apprendre que la suite allait être mise en chantier. Concernant le roman Le Parfum De La Dame En Noir, je l'ai lu vers 11-12 ans et je ne m'en souviens absolument pas. C'est lié au fait que je n'y avais pas compris grand chose. J'ai par contre encore des souvenirs du premier roman des enquêtes Rouletabille.
Mais passons au film : Rouletabille est de plus en plus omnibulé par le parfum de la dame en noir, celui de sa mère. Le réalisateur Bruno Podalydès décrit brièvement dans un élégant flash back (un peu comme dans le premier film) l'enfance du journaliste en pension, une enfance déjà traversée de mystères et de magie.
Mais c'est le château d'Hercule, la demeure du couple Rance et lieu de repos des Stangerson, qui sera le siège du mystère. Et c'est toujours avec une grande élégance que Bruno Podalydès distille ce parfum de mystère dans le film, où il développe son goût pour les climats de suspicion et de peur, les dialogues habiles et vifs, les indices et objets tordues, les relations troubles entre les personnages. Un véritable plaisir que Bruno Podalydès prolonge jusqu'au bout sachant bien que la résolution, forcément décevante (on se souvient du juge De Marquet attristé que le mystère de la chambre jaune soit résolu), quoique plutôt jolie, captive moins que le mystère lui-même.
Bruno Podalydès retrouve donc l'ambiance du Mystère De La Chambre Jaune pour notre plus grand plaisir. Mais dans ce film, la réussite la plus remarquable est le mariage du film mystérieux et mélancolique avec la comédie. Le Mystère De La Chambre Jaune nous charmait par ses répliques ironiques et les rictus des personnages. Ici, disons-le, c'est la franche rigolade avec de nombreux gags hilarants.
Messe de mariage avec un prêtre blasé, ballade en sous-marin solaire, "danse" de périscopes dans les oubliettes, fausses barbes, coup de canon pour ouvrir une porte, flûte utilisée comme une arme... autant de situation comiques originales qui rendent le film plus attachant et mémorable.
Ce tournant vers la comédie pure se retrouve dans les personnages. Nous retrouvons la plupart des protagonistes du premier film mais Bruno Podalydès a choisi de varier les plaisirs en mettant d'autres personnages en valeur ou en retrait. Ainsi Claude Rich, le juge, ne fait qu'une courte apparition. Pierre Arditi, Larsan (il était exceptionnel dans le premier film) a un rôle central mais qu'une poignée de scènes. Son ombre, sa menace plane cependant durant tout le métrage. Et enfin, même Rouletabille (Denis Podalydès, le frère de Bruno, moins aérien et plus grave que lors dans la chambre jaune) est un peu plus à l'écart.
C'est son fidèle ami Sainclair, Jean-Noël Brouté, qui devient presque le héros, bien malgré lui, de l'histoire et qui accentue le côté comique du film entouré par des nouveaux personnages moins troublants, directement issus de la comédie. Le couple Rance (Zabou Breitman/Bruno Podalydès) est un couple haut en couleur, bon vivant et enthousiaste qui aime recevoir. Autre invité, Galitch, un soi disant prince russe, interprété par Vincent Elbaz qui cabotine, il faut voir son accent, et qui nous amuse particulièrement dans sa toute dernière scène avec la flûte...
Bruno Podalydès a finalement mis en scène un film chorale avec des personnages excellents, tous parfaitement interprétés, des beaux décors et de très belles images. Par son alliance étonnante de la comédie et du mystère (loin de Scooby Doo notons le), Le Parfum De La Dame En Noir est une réussite, peut-être encore plus que Le Mystère De La Chambre Jaune, une oeuvre originale, belle et selon moi populaire. Je rêve d'une suite maintenant.
A retenir dans le film : Bruno Podalydès rend hommage à Tintin (personnage inspiré notamment de... Rouletabille) à travers ce film aussi bien dans l'ambiance que directement à travers un tableau, qui m'a fait mourir de rire, représentant un des personnages du film (celui de Bruno Podalydès!) de la même manière que l'ancêtre du Capitaine Haddock dans Le Secret De La Licorne.
La scène qui tue : une rencontre avec un nouveau personnage : Edith Rance qui se présente elle et sa maison dans un monologue impérial et drôle sous les yeux d'un Sainclair victime d'un coup de foudre.
Ce que ma copine en a pensé : Plutôt étonnant ce Parfum de la Dame en Noir. Pour mieux en comprendre l'intrigue, nous avons loué, quelques jours auparavant, Le Mystère de
Revoir le film : oui