Shérif Fais-Moi Peur
Vu le 24/8/2005 à l'UGC George V salle 5
Langue : anglais
Conditions : correctes
Post Générique : un bêtisier, parfois impressionnant, pendant le générique.
J'ai vu Shérif Fais-Moi Peur en première semaine d'exploitation et il est dans la salle 5 de l'UGC George V qui est rarement une salle pour les films en première semaine. Il faut dire que le marketing avoisinait le néant. Aucune bande-annonce et une poignée d'affiches peu enthousiastes. A croire que la série n'a pas du tout marqué les esprits. Le bide est bien là. 280 entrées Paris à 14h le mercredi de la sortie. Catastrophique, à peine plus que Fat Albert sorti le même jour). Le film fera dans les 150000 entrées. Le succès aux USA est cependant indéniable, dans la lignée de Starsky Et Hutch, une autre adaptation de série télé.
Les critiques furent elles-mêmes unanimes dans le caractère nul de cette entreprise. Prenons celle du magazine Première "Au programme : acteurs somnolents, humour bouseux, nichons et tôle froissée. On comprendrait tout à fait que vous n'ayez pas envie de voir ça.". Encore un critique avec une haute estime du cinéma. Si on excepte les acteurs somnolents, ma foi, le programme peut semble t'il remplir son quota de divertissement. Sacrés intellos va. Tant pis pour eux. Je fais bien de ne plus lire Première.
Le ton est donc donné dans les dix premières minutes : cascades et poursuites de bagnoles, gags, filles canons et un je ne sais quoi de portnawak. Un peu comme la série. Les poursuites en voiture sont nombreuses et généralement excellentes. Elles sont réalisées "à l'ancienne" avec peu ou pas de numériques. Nous en revenons aux bons vieux classiques que sont les dérapages contrôlés, le deux roues, les accélérations fulgurantes et le saut sur tremplin. L'amateur prendra son pied. C'est mon cas. Ce côté artisanal a ce côté spectaculaire et grisant que le numérique artificiel peut difficilement apporter.
Reste que ces cascades sont fignolées par des pro et parfaitement réalisées. Le metteur en scène Jay Chandrasekhar semble avoir pris très au sérieux l'action. Il faut d'ailleurs voir le bêtisier du générique où l'on s'aperçoit que beaucoup de Dodge Chargers, General Lee, sont passées à la casse.
Concernant le film lui-même, les situations et l'humour résident dans la farce et le grostesque. L'intrigue nous ramène aux grandes heures de la série avec son absurde grandiloquence sur fond de plan machiavélique de Boss Hogg et de mines de charbon. Une bonne adaptation je vous dis.
Et les gags fusent sans baisse de rythme par exemple lors de l'escapade des cousins Dukes à Altanta. Ils prennent conscience de la portée de leur voiture et de son toit (où est peint un drapeau des confédérés). Ils traversent un dortoir de filles légèrement sexy ou se moquent de la police du campus qui les arrêtent car ils roulent à... 15 km/h!
Johnny Knoxville est très à l'aise dans le rôle de Luke Duke. Mais c'est bien Seann William Scott une nouvelle fois le meilleur. Le comique ajoute une nouvelle corde à son arc en jouant sincèrement un personnage légèrement à côté de la plaque et qui parle amoureusement à sa voiture. Une belle prestation. Le reste est un casting de gueules aux allures de cowboy à l'accent traînant rendant bien l'ambiance country "sud des USA". Retenons une sexy Jessica Simpson, un oncle toqué (Willie Nelson), un gouverneur bien du sud (Michael Weston) et l'apparition un peu courte hélas de Lynda "Wonder Woman" Carter.
Seul ombre au tableau : les "méchants". Rosco (M.C Gainey) n'est pas vraiment dans le ton tandis que Burt Reynolds frise l'erreur de casting. Il est la fausse bonne idée du film. Il cachetonne sans effort là ou un hommage à l'inoubliable Cours Après Moi Shérif était envisageable. Déception.
Sans trop prendre ses distances avec la série d'origine, contrairement à l'adaptation de Starsky Et Hutch, hilarante mais qui sonnait plus comme une parodie de la série que comme une adaptation, Shérif Fais-Moi Peur se révèle être un divertissement honorable à la portée certes limitée mais qui ne valait pas ces critiques lapidaires. Mais bon, j'aime les courses poursuites, l'humour débile et les filles canons. Je dois être un sale beauf. Ou quelqu'un d'ordinaire.
La scène qui tue : Boss Hogg visite la cellule des frères Dukes enfermés avec d'autres personnes. Il propose 100$ à celui qui fera taire une petite frappe l'insultant. Une demi-seconde plus tard, la petite frappe se prend un gros pain dans la gueule par un autre prisonnier. Très drôle.
Ce que ma copine en a pensé : Ah je me souviens le bon temps où La Cinq ne s'appelait ni La Cinquième, ni France 5. J'avais entre 6 et 12 ans et je m'esclaffais devant moult séries américaines (Kojak, Ships, K 2000, Cosmos 1999, Happy days, Wonderwoman, l'homme qui valait trois milliard, Riptide...). Et j'avoue que Shérif Fais-moi peur était le fer de lance des séries deLa Cinq. J'en garde un souvenir presque ému et c'est pourquoi je suis allée avec bonheur (faut voir, c'est moi qui l'ai trainée, bon j'arrête elle me soutiens que non - Aska) voir l'adaptation au cinéma de cette franche comédie. C'est vrai que cela ne vole pas très haut mais il y a de superbes poursuites en voiture, une Daisy encore très bien conservée, Boss Hogg est toujours aussi ignoble et Rosco toujours aussi grotesque. Je n'oublie pas non plus le personnage principal de cette farce Général Lee, la voiture, qui cabriole pour fuir les policiers ou qui se pavane dans un campus de jeunes étudiants médusés par l'audace de venir à la ville lorsque l'on a un drapeau confédéré peint sur le toit. Bref, l'esprit de la série est bien conservé.
Revoir le film : oui, mais si je n'achète pas le DVD, je ne pense pas que j'aurai beaucoup d'occasions.
Langue : anglais
Conditions : correctes
Post Générique : un bêtisier, parfois impressionnant, pendant le générique.
J'ai vu Shérif Fais-Moi Peur en première semaine d'exploitation et il est dans la salle 5 de l'UGC George V qui est rarement une salle pour les films en première semaine. Il faut dire que le marketing avoisinait le néant. Aucune bande-annonce et une poignée d'affiches peu enthousiastes. A croire que la série n'a pas du tout marqué les esprits. Le bide est bien là. 280 entrées Paris à 14h le mercredi de la sortie. Catastrophique, à peine plus que Fat Albert sorti le même jour). Le film fera dans les 150000 entrées. Le succès aux USA est cependant indéniable, dans la lignée de Starsky Et Hutch, une autre adaptation de série télé.
Les critiques furent elles-mêmes unanimes dans le caractère nul de cette entreprise. Prenons celle du magazine Première "Au programme : acteurs somnolents, humour bouseux, nichons et tôle froissée. On comprendrait tout à fait que vous n'ayez pas envie de voir ça.". Encore un critique avec une haute estime du cinéma. Si on excepte les acteurs somnolents, ma foi, le programme peut semble t'il remplir son quota de divertissement. Sacrés intellos va. Tant pis pour eux. Je fais bien de ne plus lire Première.
Le ton est donc donné dans les dix premières minutes : cascades et poursuites de bagnoles, gags, filles canons et un je ne sais quoi de portnawak. Un peu comme la série. Les poursuites en voiture sont nombreuses et généralement excellentes. Elles sont réalisées "à l'ancienne" avec peu ou pas de numériques. Nous en revenons aux bons vieux classiques que sont les dérapages contrôlés, le deux roues, les accélérations fulgurantes et le saut sur tremplin. L'amateur prendra son pied. C'est mon cas. Ce côté artisanal a ce côté spectaculaire et grisant que le numérique artificiel peut difficilement apporter.
Reste que ces cascades sont fignolées par des pro et parfaitement réalisées. Le metteur en scène Jay Chandrasekhar semble avoir pris très au sérieux l'action. Il faut d'ailleurs voir le bêtisier du générique où l'on s'aperçoit que beaucoup de Dodge Chargers, General Lee, sont passées à la casse.
Concernant le film lui-même, les situations et l'humour résident dans la farce et le grostesque. L'intrigue nous ramène aux grandes heures de la série avec son absurde grandiloquence sur fond de plan machiavélique de Boss Hogg et de mines de charbon. Une bonne adaptation je vous dis.
Et les gags fusent sans baisse de rythme par exemple lors de l'escapade des cousins Dukes à Altanta. Ils prennent conscience de la portée de leur voiture et de son toit (où est peint un drapeau des confédérés). Ils traversent un dortoir de filles légèrement sexy ou se moquent de la police du campus qui les arrêtent car ils roulent à... 15 km/h!
Johnny Knoxville est très à l'aise dans le rôle de Luke Duke. Mais c'est bien Seann William Scott une nouvelle fois le meilleur. Le comique ajoute une nouvelle corde à son arc en jouant sincèrement un personnage légèrement à côté de la plaque et qui parle amoureusement à sa voiture. Une belle prestation. Le reste est un casting de gueules aux allures de cowboy à l'accent traînant rendant bien l'ambiance country "sud des USA". Retenons une sexy Jessica Simpson, un oncle toqué (Willie Nelson), un gouverneur bien du sud (Michael Weston) et l'apparition un peu courte hélas de Lynda "Wonder Woman" Carter.
Seul ombre au tableau : les "méchants". Rosco (M.C Gainey) n'est pas vraiment dans le ton tandis que Burt Reynolds frise l'erreur de casting. Il est la fausse bonne idée du film. Il cachetonne sans effort là ou un hommage à l'inoubliable Cours Après Moi Shérif était envisageable. Déception.
Sans trop prendre ses distances avec la série d'origine, contrairement à l'adaptation de Starsky Et Hutch, hilarante mais qui sonnait plus comme une parodie de la série que comme une adaptation, Shérif Fais-Moi Peur se révèle être un divertissement honorable à la portée certes limitée mais qui ne valait pas ces critiques lapidaires. Mais bon, j'aime les courses poursuites, l'humour débile et les filles canons. Je dois être un sale beauf. Ou quelqu'un d'ordinaire.
La scène qui tue : Boss Hogg visite la cellule des frères Dukes enfermés avec d'autres personnes. Il propose 100$ à celui qui fera taire une petite frappe l'insultant. Une demi-seconde plus tard, la petite frappe se prend un gros pain dans la gueule par un autre prisonnier. Très drôle.
Ce que ma copine en a pensé : Ah je me souviens le bon temps où La Cinq ne s'appelait ni La Cinquième, ni France 5. J'avais entre 6 et 12 ans et je m'esclaffais devant moult séries américaines (Kojak, Ships, K 2000, Cosmos 1999, Happy days, Wonderwoman, l'homme qui valait trois milliard, Riptide...). Et j'avoue que Shérif Fais-moi peur était le fer de lance des séries de
Revoir le film : oui, mais si je n'achète pas le DVD, je ne pense pas que j'aurai beaucoup d'occasions.